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PotatoEurope 2024, vitrine d’une recherche active pour développer la production de pommes de terre

Les 11 et 12 septembre prochain, PotatoEurope proposera, à Villers-Saint-Christophe, une vitrine complète de la recherche variétale en pommes de terre.

[Contenu proposé par La Pomme de terre française] Les producteurs de pomme de terre et leurs filières se sont dotés d’instituts de recherche et développement, spécificité du modèle français. Les innovations d’Arvalis et de ses partenaires techniques seront exposées au sein de cinq pôles thématiques : agronomie et fertilité ; protection des cultures ; ressources génétiques et innovations variétales ; stockage et conservation ; ainsi qu’outils numériques.

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1/Agronomie et fertilité

L’atelier « économiser l’eau et s’adapter au climat », expliqué par Sophie Gendre, ingénieure recherche et développement chez Arvalis et spécialiste de la gestion quantitative de l’eau, abordera le pilotage précis de l’irrigation. Mesure de l’état hydrique des sols et bilan hydrique sont au programme.

Les OAD disponibles seront également présentés, tels que les solutions Weenat et Corhize, qui s’appuient chacune sur le modèle bâti par Arvalis, commercialisé jusqu’en 2022 sous le nom d’Irré-Lis. Cet outil de pilotage disparaîtra bientôt, l’institut ayant choisi de ne plus le commercialiser pour concentrer son activité sur le développement et l’amélioration des modèles.

L’atelier structure du sol vous incitera à une visite guidée des profils culturaux. Un bon moyen de voir comment se développent les racines et de mesurer les effets d’un tassement du sol. Un « mini-rhizotron », un tube en plexiglas planté dans le sol, vous permettra également de mesurer le niveau d’enracinement des plantes.

Pascale Métais, ingénieure au sein du service agronomie d’Arvalis, attirera votre attention sur comment éviter les tassements. Les atouts et les limites de onze couverts différents (espèces pures ou mélanges multi-espèces) seront aussi détaillés sur cet espace.

L’atelier « optimiser la fertilité » détaillera comment son pilotage constitue un levier de taille pour améliorer les marges des exploitations mais aussi l’impact environnemental de la filière. Un modèle de pilotage développé par Arvalis sera présenté par Francesca Degan, responsable du pôle fertilisation de l’institut technique. Il permettra dès l’an prochain de fractionner les apports quand c’est possible.

Plus globalement, les experts présenteront le fruit d’essais montrant l’effet doses et formes d’azote sur le rendement ainsi que sur les classes de calibres.

2/Stockage et conservation

Après plus de deux ans de développement, Arvalis lance durant PotatoEurope 2024 son OAD Optigerm. Conçu pour orienter et optimiser le contrôle de la germination, il sera disponible dès cet automne parmi les outils en ligne d’Arvalis. Morgane Flesch, ingénieure stockage et conservation des pommes de terre au sein d’Arvalis, se propose d’échanger avec vous sur les différents produits antigerminatifs actuellement homologués pour optimiser leur utilisation.

C’est aussi l’atelier pour tout savoir sur la limite maximale de résidus temporaire (LMR-t) concernant le CIPC, interdit depuis 2020.

Enfin, alors que la hausse des tarifs de l’énergie pèse sur les trésoreries, et que le changement climatique tend à augmenter la température des tubercules à la récolte, quels leviers existent-ils pour maîtriser sa consommation électrique ? Arvalis en a identifié une vingtaine qui, actionnés de manière pertinente, peuvent abattre la facture d’énergie de près de 20 %.

3/Le numérique au service de la pomme de terre

L’intérêt des OAD n’est plus à démontrer. Ils permettent d’assurer la protection vis-à-vis du mildiou tout en diminuant les traitements, ou encore d’optimiser l’irrigation. Arvalis, qui commercialisait ces outils, passe la main en 2025. L’institut va se concentrer sur le développement des modèles sur lesquels les OAD s’appuient, et continuer à les mettre à disposition via des interfaces de programmation (API). Celles-ci peuvent ainsi être intégrées dans des OAD, par des entreprises spécialisées sur ce segment, appelées éditeurs d’OAD.

« L’utilisateur est gagnant, indique Yolaine Hily, cheffe de produits chez Arvalis. Les OAD ainsi développés sont ergonomiques, conviviaux et interopérables avec d’autres solutions numériques. Et comme ils disposent de fonctionnalités larges, par exemple sur plusieurs cultures, ils simplifient la vie des producteurs. »

Neuf sociétés exploitent actuellement les modèles Arvalis (sept pour le mildiou et deux pour l’irrigation), permettant aux producteurs d’utiliser ces OAD pour piloter la protection des parcelles de pomme de terre, d’optimiser l’irrigation, toujours avec l’appui de leurs conseillers ou techniciens. Si Arvalis ne développe plus d’OAD en propre, il continue d’accompagner les distributeurs d’un point de vue agronomique, par exemple, pour les aider dans l’interprétation des courbes et des modèles de risques. Autre point important : les modèles restent hébergés sur les serveurs d’Arvalis et continueront de bénéficier des travaux de recherche de l’institut.

4/Ressources génétiques et innovations variétales

Fadi El Hage, ingénieur variétés, qualités et valorisations de la pomme de terre au sein d’Arvalis, propose d’explorer le potentiel du Catalogue français, l’un des plus exigeants au monde, et de faire le point sur les variétés les plus adaptées à vos débouchés. Une démonstration de fritabilité permettra de visualiser les variétés qui se colorent après le passage dans la friteuse, signe qu’elles ne sont pas adaptées à cette utilisation. Le stand propose aussi une vitrine contenant les ressources variétales des six dernières promotions inscrites au Catalogue français, soit une cinquantaine de variétés des différentes catégories. Profitez également de votre passage sur cet atelier pour en savoir plus sur la dernière nouveauté du Catalogue français : la mention « agroécologie ».

Sylvie Marhadour, responsable du programme génétique et technologie de sélection pour Inov3PT, se tiendra également aux côtés d’Arvalis pour animer ce stand et rappeler les différentes étapes et outils de la sélection en pomme de terre. Une immersion dans les coulisses de la sélection génétique à ne pas rater ! Inov3PT sera d’ailleurs présent sur trois pôles techniques : maladies, ravageurs et génétique. Ses équipes vous attendent pour informer et échanger autour de posters et d’ateliers. Vous y découvrirez les travaux de recherche, développement et d’innovation en cours de conduite.

5/Protection des cultures

L’atelier combinaison des techniques pour désherber et défaner sera tenu par François Ghigonis, ingénieur Arvalis. Encore peu démocratisées dans les systèmes en agriculture conventionnelle, les solutions mécaniques pour désherber et défaner les pommes de terre existent pourtant. Des matériels seront proposés en démonstration sur les microparcelles, notamment une herse et des butteuses/bineuses.

L’atelier sera aussi l’occasion de découvrir des essais de techniques encore peu répandus sur la maîtrise de l’enherbement, comme le paillage ou l’introduction de plantes compagnes de la pomme de terre. Côté défanage, un essai 100 % mécanique et un essai mixte seront présentés. Le premier présente les performances respectives des technologies du défanage électrique et de l’arrachage des fanes. Le second est une démonstration de défanage à l’aide d’un broyeur, associé à une pulvérisation d’un produit conventionnel et d’acides caprylique et pélargonique, deux solutions de biocontrôle.

L’atelier maladies abordera la reconnaissance et la gestion des maladies pour réduire les interventions. Vous pourrez aussi découvrir une vitrine variétale exposant trois sensibilités différentes au mildiou, « sachant qu’une variété de sensibilité intermédiaire peut permettre de repousser la date du premier traitement fongique et/ou de réduire la dose des premiers traitements », souligne Pierre Deroo, ingénieur maladies de la pomme de terre pour Arvalis.

L’OAD Miléos, l’efficacité des différents fongicides homologués, ainsi que celle de biocontrôles comme le phosphonate de potassium seront aussi abordés, de même que l’alternariose et les maladies de présentation (rhizoctone brun, gale argentée, dartrose). L’atelier ravageurs est axé sur la reconnaissance et les symptômes que doryphores, pucerons, taupins ou encore nématodes occasionnent. Juliette Maron, ingénieure au sein du pôle ravageurs et méthodes de lutte d’Arvalis, vous montrera notamment des insectes nuisibles pour la pomme de terre, vivants ou morts. Mais aussi, des symptômes occasionnés par ces différents ravageurs directement sur plants. Ou encore les dernières connaissances scientifiques sur les ravageurs émergents : acariens et cicadelles.

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