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Mobilisation des agriculteurs L'A7 bloquée dans la Drôme

Des agriculteurs continuaient de bloquer mardi l'autoroute A7 avec une trentaine de tracteurs installés sur les deux voies dans la Drôme, un blocage qui devrait durer au minimum jusque « tard » dans la nuit, prévient la préfecture. (Article mis à jour à 15h15)

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« Ce matin à 4h, des agriculteurs ont forcé l'entrée de service de l'autoroute A7 au niveau de Saint-Rambert-d'Albon. Une trentaine de tracteurs avec des remorques contenant des bottes de paille et du lisier bloquent la circulation dans les deux sens », a-t-elle expliqué dans un communiqué. Saint-Rambert-d'Albon est une commune située au sud de Lyon, à une heure de trajet par l'autoroute.

Vers 13h, les embouteillages, qui avaient atteint jusqu'à six kilomètres dans les deux sens, étaient « résorbés », selon la préfecture. Vinci autoroutes et les gendarmes restaient mobilisés pour évacuer les centaines de véhicules bloqués, principalement des poids-lourds.

« Un arrêté préfectoral est en cours de signature afin d'interdire, le temps des manifestations, la circulation sur l'autoroute A7 entre Saint-Rambert-d'Albon et Valence Sud dans les deux sens », a précisé la préfecture. La préfecture table sur un mouvement qui « devrait durer jusque tard dans la nuit de mardi à mercredi ».

Sur place, l'ambiance était calme, un petit barnum a été installé sur le tarmac pour abriter les manifestants, selon des journalistes de l'AFP.

« On est parti pour la journée, pour la nuit... tant que des mesures concrètes ne sont pas annoncées », a déclaré Thierry Sénéclauze, agriculteur dans la Drôme, dénonçant « les normes toxiques et bolchéviques » qui pèsent sur la profession et « les normes environnementales qui ne servent à rien ».

Il s'est dit très attristé par l'annonce du décès d'une agricultrice percutée par une voiture à un barrage dans l'Ariège. « On est de tout coeur avec les familles des collègues », a-t-il confié, soulignant que les manifestants « revendiquent simplement de gagner leur vie décemment ».

Maud Fragnoud, agricultrice à Agnin (Isère), a pour sa part appelé les pouvoirs public à mettre « un peu le nez dans les affaires des distributeurs, des grands groupes qui saignent les agriculteurs volontairement pour se faire de la marge alors que les agriculteurs ne vivent pas ».

Les agriculteurs multiplient les actions depuis plusieurs jours pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail et de leurs rémunérations.

La FRSEA d'Auvergne-Rhône-Alpes prévoit de nouvelles actions dans les jours à venir. Dès ce mardi après-midi sur l'A75 dans le Cantal au niveau de Saint-Flour, mais aussi « à Lyon, Grenoble et Saint-Etienne » à partir de mercredi, a prévenu son président, Michel Joux.

Après l'accident en Ariège, la fédération « a donné des consignes de sécurité ». « On va faire très attention sur ces choses-là », a-t-il souligné.

Lundi soir, le gouvernement a accueilli les syndicats majoritaires pendant un peu plus de deux heures, sans annonce à la sortie. Il n'y aura « pas de levée des actions » menées par les agriculteurs tant qu'il n'y aura « pas de décisions concrètes » de l'exécutif, avait déclaré lundi le président de la FNSEA Arnaud Rousseau à la sortie de cette rencontre.

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