Manifestations d'agriculteurs La FNSEA va publier « une quarantaine de revendications »
La FNSEA, premier syndicat agricole français, communiquera mercredi soir une « quarantaine » de « revendications claires », certaines ayant besoin d'une réponse « tout de suite », a indiqué mercredi son président Arnaud Rousseau sur franceinfo. (article mis à jour à 12h58)
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La mobilisation des agriculteurs français s'accentuait mercredi avec des barrages routiers pour faire pression sur le gouvernement et obtenir des réponses rapides à leur « rage » et leurs revendications. « Le degré de détermination est total. Tous les départements vont se mobiliser, avec des actions plus ou moins longues en fonction des territoires. L'objectif, c'est pas d'emmerder les Français mais d'obtenir des résultats rapides », a déclaré Arnaud Rousseau.
« Cette colère est inédite pour le monde agricole, ça fait très longtemps qu'on n'a pas eu un tel niveau d'engagement. D'ici vendredi près de 85 départements vont mener des actions, de manière continue et sporadique », a-t-il dit aussi sur France 2.
« Les manifestations agricoles sont déclarées, on a dit qu'il ne fallait pas de violence, car parfois elle n'est pas très loin. La violence n'est pas une réponse à ce qui se passe en ce moment. Sécurisation, responsabilité... tout cela ne tiendra que si rapidement, on a des réponses très concrètes car les agriculteurs ne sont pas des gens avec qui il faut jouer », a-t-il prévenu. « Personne n'a intérêt à l'escalade », a souligné le président de la FNSEA.
« On va réunir ce matin le conseil d'administration de la FNSEA puis ensuite l'ensemble de nos représentants territoriaux » et le syndicat « communiquera » ce soir, « en fin de journée, un peu plus d'une quarantaine de revendications claires » par rapport à « l'accumulation de normes de ce qu'on subit » .
Colère des agriculteurs : la FNSEA va présenter ce mercredi "une quarantaine de revendications", annonce son président. Avec trois thématiques : "la dignité et la reconnaissance du métier, le juste revenu et l'exercice du métier", détaille Arnaud Rousseau. pic.twitter.com/NfOCrohipA
— franceinfo (@franceinfo) January 24, 2024
Ces revendications de la FNSEA tourneront autour de trois thématiques, « la dignité du métier, il faut qu'on change d'état d'esprit ; la reconnaissance du métier d'agriculteur, le juste revenu et les prix agricoles, la question de l'eau et des produits phytosanitaires ; et l'exercice du métier, les contrôles, la suradministration et les normes » , a détaillé Arnaud Rousseau.
« On aura aussi un timing : car il y a des choses dont on a besoin tout de suite, mais il y a aussi des choses du cadre européen, et on sait très bien que ce ne sera pas trois jours qui suffiront », a-t-il ajouté.
À la question du journaliste de France 2 qui lui demandait si bloquer le pays était un objectif, Arnaud Rousseau a répondu » non pas du tout, bloquer le pays, c'est un moyen pour obtenir rapidement des décisions. Une fois que la mèche est allumée, les agriculteurs veulent aller jusqu'au bout, il n'y a pas d'esprit de recul. Ce qui permettra que chacun rentre chez lui de manière apaisée, c'est qu'il comprenne que les choses vont changer« .
Egalement interrogé sur un éventuel blocage de Paris, il a répondu que « non, à ce stade ce n'est pas une option, mais encore une fois tout dépendra de la manière dont les réponses sont formulées, nous n'excluons aucune option. Si les choses ne devaient pas être entendues, si finalement il y avait une forme de mépris ou une forme d'incapacité à répondre à nos questions, les choses pourraient évoluer ».
Mardi, Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs, avait aussi estimé que bloquer Paris n'était pas « le but » car « s'il faut en arriver là, ça va devenir usant » , mais »s'il le faut, potentiellement on y réfléchira et on le fera ».
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