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Marché du maïs Pas d’amélioration en vue dans les prochains mois

En maïs, aucun signal de redressement des cours n'est prévu dans les mois qui viennent, selon l'Agpm. (©Terre-net Média)

Avec des stocks et des niveaux de production mondiale importants, le marché du maïs n’évoluera pas favorablement pour les producteurs français. « Aucun signal de redressement significatif n’est prévu pour les mois à venir », a expliqué l’Agpm mardi 3 novembre 2015.

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La production mondiale de maïs a certes baissé en 2015 par rapport à 2014. Mais elle reste tout de même importante. « La production a été estimée à 973 Mt dans le dernier rapport Usda, contre 1 008 Mt pour la campagne 2014/2015 », ont expliqué les représentants de l’Association générale des producteurs de maïs. La production sera ainsi inférieure à la demande mondiale, estimée à 982 Mt. Mais avec des stocks de report élevés, de l’ordre de 196 Mt, le bilan 2015/2016 sera lourd.

Pas de quoi rassurer les maïsiculteurs français qui ont, pour la plupart, subi une sécheresse importante cette année. D’autant que chez les autres principaux exportateurs, la production 2015 est abondante.

En Europe, la Commission européenne a corrigé les prévisions de production à 58,5 Mt, soit une baisse de 25 % par rapport à 2014 (77,9 Mt) en raison de la sécheresse. Avec des besoins européens estimés à 78,4 Mt, l’équilibre entre l’offre et la demande semble là, ce qui pourrait apaiser les tensions sur les prix. Mais c’est sans compter sur des importations importantes de maïs ukrainiens et une disponibilité des maïs de la zone euro pour certains de nos débouchés, notamment en alimentation animale. « Les prix vont rester sous pression », s’inquiète-t-on à l’Agpm.

« Face à ce contexte, les prix du maïs français ont reculé, mais la compétition reste sévère tant sur le marché intérieur qu’à l’export. Aucun signal de redressement significatif n’est prévu pour les mois à venir. »

L’année 2016 s’annonce par ailleurs plus difficile en maïs semences. « La France restera de loin le premier exportateur de maïs semences. Mais la concurrence des pays de l’Est sera rude », explique Daniel Peyraube, président de l'Agpm. Les surfaces contractualisées en production de semences devraient être en baisse l’an prochain : entre 65 000 et 68 000 hectares contre 69 850 ha en 2015, soit un recul envisagé de 2,6 à 7 %.

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