Euronext Le blé à l'équilibre, entre euro faible et forte récolte

Peu avant 13 h (11 h GMT) l'euro était stable, à 1,1144 dollar, à la veille d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) aux Etats-Unis.

Dans les champs, en France, les récoltes progressent tant en qualité qu'en quantité et sont « toujours très satisfaisantes en blé tendre », soulignait le cabinet Agritel.

Malgré les épisodes de canicule de juin et juillet, le cabinet Agritel a d'ailleurs estimé mardi la récolte de blé tendre pour la France à 39,17 millions de tonnes (Mt), s'appuyant sur un sondage réalisé entre le 26 et le 30 juillet « auprès d'un large panel constitué des opérateurs de la filière ». Ce chiffre, s'il se confirmait, marquerait une hausse de près de 15 % par rapport à l'an dernier et ferait de ce millésime le deuxième des années 2000, après la récolte de 2015 (40,9 Mt). « La performance de cette année est surtout liée à la forte progression du rendement moyen national. Il s'élève à 78,15 quintaux par hectare, en nette hausse de + 12 % par rapport à la récolte décevante de 2018 et également de + 7,45 % par rapport à la moyenne quinquennale », indique Agritel.

Les surfaces de culture de blé tendre ont par ailleurs progressé de 2,66 %, à 5,01 millions d'hectares. « Bien que la moisson ne soit pas totalement terminée dans les régions côtières de la Manche, les échos de rendements demeurent particulièrement bons. Ils effacent totalement les craintes d'un impact de la vague de chaleur de fin de cycle sur le remplissage des grains », déclare Michel Portier, directeur général d'Agritel.

La progression des rendements est assez homogène sur le territoire. « Seule l'Auvergne déçoit cette année en raison d'une sécheresse persistante », précise le directeur d'Agritel. « Après quelques craintes sur les premières coupes, le taux de protéines moyen national s'avère satisfaisant et conforme aux normes exigées par les principaux débouchés à l'export », souligne Agritel. 

« Fort de ces nouvelles disponibilités et de prix attractifs vers l'export, les intervenants sont très attentifs aux résultats des appels d'offres en cours », selon Agritel. L'Algérie a d'ailleurs lancé un nouvel appel d'offres pour livraison au mois de septembre.

Depuis début juillet, les derniers chiffres de la Commission européenne confirment des exportations moins soutenues que l'an dernier en blé tendre et en orge. En revanche, les volume importés de maïs sont toujours importants.

La tonne de blé tendre progressait de 25 centimes d'euro sur l'échéance rapprochée de septembre à 176 euros et était inchangée sur l'échéance de décembre à 180,50 euros, pour un peu plus de 7 000 lots échangés.

La tonne de maïs, elle, compte tenu notamment des mauvais chiffres européens, reculait nettement, perdant 2,50 euros sur l'échéance d'août à 175,25 euros, et 1,50 euro sur l'échéance de novembre à 176,50 euros, pour quelque 300 lots échangés.