Login

L'info marché du jour Les grèves dans les ports menacent sérieusement les exportations françaises

Les 12,4 Mt d'exports de blé français vers le pays tiers seront-ils atteints ?  

Les grèves continuent d'affecter les activités logistiques françaises et présentent une menace pour les exportations de céréales. Les perturbations pourraient conduire à des exports insuffisants, qui n'atteindraient pas l'objectif établi par FranceAgriMer. Un trop haut niveau de stock en fin de campagne pourrait peser sur les prix.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les grèves continuent de paralyser les activités logistiques françaises et la tension sur le portuaire reste toujours aussi forte. Outre l’impact sur les usagers, les perturbations à la SNCF ont également touché le transport des produits agricoles, et notamment les céréales. Pour trouver une alternative au transport par rail, les organismes de collecte se sont pour beaucoup repliés sur le transport par camion, le transport fluvial ayant lui aussi été impacté par des mouvements sociaux. Ce qui génère un surcoût de transport et une empreinte écologique alourdie.

Alors que FranceAgriMer estime que les exportations française de blé vers le pays tiers devraient être de 12,4 Mt pour la campagne en cours, beaucoup d’opérateurs commencent à se demander si ce niveau peut être réellement atteint.

Le gouvernement a d’ailleurs annoncé ce mardi des mesures de soutien pour les secteurs du transport de marchandises et de la logistique, et a promis de faciliter l’activité des conducteurs de poids lourds.

Dans ce contexte de congestion logistique, la prime portuaire était en léger recul. Beaucoup de silos sont bloqués, à l’exception de ceux de Rouen qui, au contraire, peinent à être approvisionnés. Les exportateurs s'inquiètent de la perte de marchés, les retards de chargements risquant de provoquer un report de la demande sur d’autres pays (Allemagne, pays de la Baltique et mer Noire, notamment). L’opération « ports morts » lancé à l’appel de la CGT aura probablement de très lourdes conséquences économiques. Les décisions des syndicats sont attendus en cette fin de semaine, pour savoir comment évoluera le mouvement social dans les prochains jours.

Jean-René Menier, membre de l'association Passion Céréales confie ses craintes : « La crainte qu'il peut y avoir, c'est que si on n'arrive pas à exporter les céréales en temps et en heure, on va se retrouver en fin de campagne potentiellement avec des céréales sur les bras au niveau national, ce qui pourrait peser sur les prix pour les producteurs l'année prochaine ».

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement