Le conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer s’est réuni ce mercredi 15 janvier à Paris, pour sa conjoncture mensuelle des marchés céréaliers. Initialement chiffrées à 11 Mt en septembre dernier, les prévisions d’exportations françaises de blé vers les pays-tiers durant la campagne 2019/20 ont été revues à la hausse pour la quatrième fois consécutive. Elles sont désormais attendues à 12,4 Mt, soit 200 kt de plus qu’estimé en décembre, ce qui représente une augmentation de 28 % par rapport à 2018/19. En cause : une très bonne compétitivité prix. Au 14 janvier 2020, la France a ainsi exporté 5,7 Mt hors de l’Union européenne, note FranceAgriMer. Alors que les volumes expédiés restent importants sur l’Algérie, l’organisme souligne de « fortes progressions vers le Maroc, l’Égypte, l’Afrique de l’Ouest ou encore de la Chine ».
Un mois de décembre particulièrement dynamique
À mi-campagne, les exportations françaises de blé tendre suivent un rythme supérieur au niveau de l’an passé. « Au mois de décembre, d’après les embarquements français publiés par Reuters, il y a un dynamisme important de l’export de blé tendre vers pays-tiers », note FranceAgriMer. Effectivement, durant le dernier mois de l’année, 1,34 Mt de blé ont été exportés par bateau, dont 1,22 Mt vers les pays-tiers, alors qu’ils n’avaient été que de 904 kt l'année dernière. Et ce, malgré les grèves qui frappent la France depuis le 5 décembre dernier et qui « touchent différents maillons de la chaîne logistique française ».
Malgré une hausse des prévisions des exports vers pays-tiers, la baisse du niveau de stock de fin de campagne ne s’est que très légèrement accentuée ce mois-ci. Il est passé à 2,395 Mt, soit - 4 % par rapport à l’année dernière. Cela est dû à une baisse des utilisations par les fabricants d’aliments du bétail, qui chutent à 5,3 Mt, soit - 100 kt comparé à décembre. « Le regain de compétitivité des orges fourragères a entraîné un léger retard dans les incorporations mensuelles », selon FranceAgriMer. Les prévisions d’exportations vers les autres pays de l’Union européenne sont elles-aussi en recul, à 8,2 Mt, soit - 161 kt par rapport aux prévisions de décembre.
Par ailleurs, le prix du blé a continué de s’apprécier depuis le mois de décembre, portépar une demande soutenue et l’appréciation des monnaies russes et ukrainiennes, d'après l'organisme.