Euronext Le blé en recul, dans le sillage de Chicago et de la grève des dockers

« On baisse dans le sillage de Chicago, qui perd 1 % sur le marché électronique », a commenté Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel, évoquant une « liquidation de positions de la part des fonds, dans un contexte d'inquiétude sur l'activité économique mondiale ». Il a évoqué la peur d'un ralentissement de l'économie chinoise et mondiale « qui pèse sur tous les marchés internationaux », en raison des incertitudes liées à la propagation du virus chinois.

A cela s'ajoutent les difficultés logistiques rencontrées dans les ports français, en raison de la grève des dockers contre la réforme des retraites. « C'est un frein, mais sur le papier, l'origine française est très compétitive », selon Sébastien Poncelet. Il a dit vouloir croire en des chances françaises après le lancement d'un nouvel appel d'offres par l'Egypte, pour lequel la France aurait formulé l'offre la moins chère en prix Fob (c'est-à-dire « Free on board », sans les frais de transport et afférents).

Alors que des pluies très attendues sont annoncées dans les prochains jours sur le bassin de production de la mer Noire, la récolte de céréales russes devrait s'élever à 125,3 millions de tonnes en 2020, selon Roman Nekrassov, chef du département de culture végétale du ministère de l'agriculture, cité par l'agence TASS, soit une augmentation assez nette par rapport à 2019 (autour de 120 millions de tonnes).

Peu avant 15 h (14 h GMT) sur Euronext, la tonne de blé reculait de 1,25 euro sur l'échéance rapprochée de mars à 191,25 euros et de 1,50 euro sur l'échéance de mai à 190 euros, pour environ 36 500 lots échangés. La tonne de maïs, elle, se repliait de 0,50 euro, tant sur l'échéance de mars à 169 euros que sur celle de juin à 174,50 euros, pour environ 700 lots échangés.