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L'info marché du jour Des craintes sur l’offre mondiale font bondir la volatilité du blé

Du 1er juillet 2019 au 19 avril 2020, la France a exporté 9,25 Mt vers les pays tiers, d'après la Commission européenne.

La sécheresse persiste et les exportations de blé de l'Union européenne se poursuivent. Les inquiétudes concernant les disponibilités qui pourraient se réduire prennent de l'ampleur.

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Du blé à plus de 200 €/t sur Euronext ? Eh bien c’est chose faite. Pour la première fois depuis plus d’un an, le blé a renoué avec les 200 €/t sur l’échéance rapprochée ce lundi. Une telle accélération à la hausse provient notamment de craintes concernant l’offre mondiale, combinées à la poursuite des exportations de blé de l'Union européenne et du Royaume-Uni. Même si elles ont ralenti la semaine passée à 216,6 Kt alors que la moyenne des quatre semaines précédentes se situe à 842,7 Kt, les exportations restent records : 27,2 Mt contre 16,6 Mt l'an dernier et 20,7 Mt pour la moyenne quinquennale.

Les conditions climatiques sont préoccupantes, que ce soit en France, en Europe du nord, en mer Noire ou encore aux États-Unis. Une possible baisse des potentiels de rendement chez les grands exportateurs mondiaux pourrait avoir lieu, alors même que le Conseil international des céréales (CIC) annonçait le mois dernier une production mondiale de grains record pour la campagne 2020/21.

Le déficit hydrique persiste en mer Noire, et Andrey Sizov, directeur général de SovEcon, a réagi hier en début d’après-midi à propos de cette soudaine montée du cours du blé : « C'est arrivé vite ! L’échéance mai sur le Matif est déjà à 205 € (+ 3,4 %), le plus élevé pour le contrat. Nos commentaires sceptiques sur les pluies de la mer Noire ont-ils aidé ? »

La Russie avait d'ailleurs mis en place un quota de 7 Mt d’avril à juin sur ses exportations de céréales. Mais le rythme des exports continue d'être soutenu et le pays a dépassé les attentes pour le mois d’avril. La Russie pourrait donc décider de suspendre ses exportations de céréales pour une durée de six semaines si le quota récemment introduit était atteint à la mi-mai. Bon nombre d'opérateurs s’inquiètent désormais d’un possible ralentissement des exports russes dans les semaines à venir. 

Outre les craintes sur les disponibilités, ce sont également des considérations techniques qui ont contribué à une telle envolée du cours du blé. 

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