Récolte de blé 2015 Le potentiel d’exportation du bassin mer Noire bien plus fragile qu’en 2014
Les volumes exportables de blés issus du bassin de la mer Noire seront, selon Agritel, au même niveau que l’année dernière. La grande incertitude reste la détermination du contexte économique : la parité rouble-dollar ou la taxe russe à l’export peuvent faire basculer la donne d’ici début juillet.
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Dans les conditions économiques et financières actuelles, les analystes d’Agritel évaluent le potentiel de volumes exportables en blé russe autour de 38,8 millions de tonnes soit un niveau semblable à celui de l’an passé. « Le début des moissons et la mise en application de la taxe russe pourront rebattre les cartes début juillet » insiste Olivier Bouillet, directeur du bureau ukrainien d’Agritel.
A quelques jours du début de la récolte en Russie, Agritel estime la production de blé dans le bassin de la mer Noire à 91,3 millions de tonnes, (- 6 % par rapport à 2014). « A ce stade, il est certain que les volumes seront présents. L’enjeu aujourd’hui est d’être en capacité d’estimer les exportations précisément », explique Olivier Bouillet.
Si le risque climatique s’efface progressivement à l’approche des récoltes, les modalités de déclenchement de la taxe russe à l’export de blé restent la grande inconnue des opérateurs. Selon l’évolution de la parité entre le rouble et le dollar, ce seuil de déclenchement est difficilement prévisible. « Aujourd’hui, le risque devise est supérieur au risque volume » avance l’expert qui poursuit « ainsi nous constatons la réduction d’un facteur 3 du nombre de contrats Forward conclus par rapport à l’année précédente ». Pour rappel, les contrats Forward sont proposés par les exportateurs en amont des récoltes et garantissent aux agriculteurs une date, un volume et un prix.
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