Candidat à la primaire de la droite et du centre, François Fillon veut « supprimer les normes françaises surajoutées à la réglementation européenne ». Son programme agricole, qui recense une vingtaine de propositions-clés, se focalise sur la liberté d’entreprendre.
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Outre son livre-programme de 110 pages, l’ancien Premier ministre et actuel candidat à la primaire de la droite et du centre, François Fillon détaille ses propositions dans un document d’une douzaine de pages.
Parmi les 15 mesures phares de son programme, François Fillon souhaite d’abord « supprimer les normes françaises surajoutées à la réglementation européenne pour que notre agriculture redevienne la première en Europe ». Si cet engagement semble être pris par tous les candidats à la primaire de la droite et du centre, pas sûr que l’excès de normes soit l’unique cause aux faiblesses actuelles du secteur agricole français. Ni qu'il suffise, pour peu qu’il soit respecté, à faire retrouver à l’agriculture française sa place de championne européenne.
Néanmoins, dans son programme agricole détaillé, l’ancien Premier ministre expose une vingtaine de propositions autour de six axes. Il faut, selon lui, « reconnaître les agriculteurs comme des entrepreneurs à part entière ». Dans ce cadre, l’élu veut « simplifier drastiquement le droit des entreprises agricoles, instaurer un sursis d’imposition » au moment de la transmission à un descendant, et faire profiter les exploitations agricoles d’une « baisse globale de 40 Mds€ de charges et impôts pesant sur toutes les entreprises ».
En matière de gestion des risques, le candidat entend développer le dispositif de dotation pour aléas, avec pour objectif « un compte épargne représentant, à terme, une année de récolte ».
Une meilleure gestion des risques par la Pac et la fiscalité
Sans plus de précisions, François Fillon veut aussi orienter la Pac vers cette « gestion des risques et sur le soutien à l’investissement ».
L’élu fait aussi la promesse de redonner davantage de pouvoir aux producteurs dans la chaîne alimentaire, pour leur permettre « d’augmenter leurs marges ». Dans ce domaine, le candidat reste évasif sur certains dossiers: « donner toute liberté aux agriculteurs de se regrouper en organisations de producteurs de taille significative, (…) encadrer par la loi la négociation des contrats, soutenir les circuits directs en mettant en place un crédit d’impôt et des prêts d’honneur sans intérêts ni garantie, mieux étiqueter les produits agricoles en mentionnant l’origine et le prix d’achat au producteur, etc. »
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre se prononce pour une unification de « tous les régimes de retraite pour maintenir le pouvoir d’achat des retraites ». La MSA serait ainsi fusionnée avec le régime général et tous les régimes spéciaux, notamment le RSI.
Enfin, en matière environnementale, François Fillon souhaite « la relance et le financement des retenues d’eau raisonnables pour l’agriculture des zones les plus menacées par le changement climatique ».