Primaire de la Gauche Jean-Luc Bennahmias dénonce l’impasse de « l’agriculture industrielle »
Avec ses propositions agricoles, Jean-Luc Bennahmias se place en farouche opposant à « l’industrialisation » de l’agriculture. Il veut porter la production biologique, l’agro-écologie et la permaculture comme des filières d’excellence à développer.
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Dans le volet agricole de son programme en vue de la primaire de la Gauche et de la Présidentielle 2017, Jean-Luc Bennahmias ne détaille pas précisément de propositions concrètes, mais il pose une ligne claire en faveur de « l’agriculture paysanne ».
« Notre pays a besoin d’une agriculture de territoires qui nourrisse nos populations, qui entretienne nos pays, qui maintienne une vie sociale diversifiée, des services publics, de l’artisanat, du commerce, des PME et des écoles, rappelle le candidat qui s’est fait remarqué par son style lors des deux premiers débats télévisés.
Dans la présentation de ses orientations, Jean-Luc Bennahmias critique farouchement l’industrie agroalimentaire et une certaine industrialisation de l’agriculture. « Une partie de nos agriculteurs a été poussée, notamment par l’industrie agro-alimentaire et des banques, à investir dans des filières qui apparaissent aujourd’hui non soutenables. » Le candidat propose donc « de mettre en place un plan de désendettement rapide de ces exploitations, pour permettre un fonctionnement équilibré de notre agriculture ».
Surtout, il va plus loin en affirmant que la France pourrait « se passer des formes d’agriculture industrielle qui se sont concrétisées dans d’autre pays par d’immenses fermes industrielles associant une apparence de rentabilité immédiate, avec la production de difficultés réelles et de long terme. » Et le candidat de dénoncer des effets destructeurs de cette évolution sur « la qualité des aliments produits, les conditions de travail, la condition animale », tout comme « l’absence de savoir-faire paysan. »
Renforcement des circuits courts
A l’inverse, le président du Front démocrate voit dans la production biologique, l’agro-écologie et la permaculture des filières d’excellence à favoriser, « pour une agriculture sans insecticides, ni intrants (sic) ». « Les structures de circuits courts seront renforcées, telles les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui associent producteurs et consommateurs », explique-t-il.
Logiquement, l’agriculture souhaitée par Jean-Luc Bennahmias serait « sans OGM ». « Les Organismes génétiquement modifiés (OGM) alimentaires, doivent continuer à être interdits dans notre pays. »
Sur le plan européen, le candidat ne détaille pas ses positions concernant la Pac. « La globalisation financière fait décider du prix du lait payé au producteur en Nouvelle-Zélande, et de celui du blé à Chicago », constate-t-il. L’Europe se doit de protéger ses agriculteurs et sa société en général par une politique ciblée à l’encontre de prix ou de marchandises mettant en danger notre continent et ses moyens d’assurer partout et toujours son autosuffisance alimentaire ».
Au-delà des questions strictement agricoles, Jean-Luc Bennahmias souhaite la mise en place d’un revenu universel, qui constituerait selon lui « un filet de sécurité et qui permet ensuite de faire face aux imprévus de la vie professionnelle et de la vie personnelle ». Au regard des faibles, voire de l’absence de revenus dégagés par les agriculteurs, la proposition concernerait certains d’entre eux.
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