Mer noire Les exports ukrainiens reprennent, malgré le retrait russe de l'accord
Deux jours après le retrait de la Russie de l'accord sur l'export de céréales, des navires chargés de produits agricoles ukrainiens ont repris la mer lundi, sous l'impulsion de l'Onu, de la Turquie et de l'Ukraine.
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Samedi 29 octobre, la Russie a quitté l’accord multilatéral sur les exports de produits agricoles ukrainiens, en représailles d’une attaque de drones attribuée à l’Ukraine et la Grande-Bretagne. Cette décision a stoppé les exportations au départ des ports ukrainiens sur la journée de dimanche, mais des mouvements de navires étaient à nouveau observés lundi 31 octobre.
Le Centre conjoint de coordination (JCC), qui supervise l'accord, a de fait rapporté que les délégations ukrainienne, turque et onusienne ont validé les mouvements de seize navires commerciaux dans le corridor maritime sécurisé de la Mer noire pour la journée de lundi : douze sortants et quatre entrants.
?????? Today, 12 vessels with 354.5 thousand tons of agricultural products left the ports of Odesa for the countries of Africa, Asia, Europe and the IKARIA ANGEL bulker with wheat for Ethiopia, - Ministry of Infrastructure of Ukraine pic.twitter.com/4JTqTF1apc
— MAKS 22???? (@Maks_NAFO_FELLA) October 31, 2022
Tandis que Moscou a annoncé stopper les inspections, la Turquie et l’Onu ont fourni des ressources et des équipes pour inspecter quarante navires ce lundi et permettre leur départ des ports ukrainiens. Ce week-end, le gouvernement ukrainien a indiqué que plus de 200 bâtiments chargés de céréales étaient bloqués dans les ports de la région d'Odessa.
« Les cargos civils ne doivent pas devenir une cible militaire ou être pris en otage. La nourriture doit circuler », a tweeté Amir M. Abdulla, coordinateur de l’Onu dans le cadre de l’accord sur l’export de céréales ukrainiennes.
Civilian cargo ships can never be a military target or held hostage. The food must flow. #BlackSeaGrainInitiative pic.twitter.com/sqnIVMmyny
— Amir M. Abdulla (@AmirMAbdulla) October 31, 2022
« La bonne nouvelle (du retrait de la Russie de l’accord, NDLR), c’est que les navires vont partir très rapidement car les Russes ne pourront plus repousser le process d’inspection », notait Gert Bosscher, spécialiste du marché des grains et représentant du Coceral, lors d’une conférence en ligne organisée le 31 octobre par le Conseil international des céréales.
Mais la situation demeure très incertaine, et pose selon lui plusieurs questions : « les propriétaires de navires vont-ils prendre le risque d’aller en Ukraine ? Les compagnies d’assurance vont-elles continuer à assurer les navires ? Les convois seront-ils escortés ? La Russie osera-t-elle attaquer les convois s’ils sont escortés par l’Onu ? »
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