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L'info marché du jour L’offre russe risque de limiter les exports de l’UE en ce début de campagne

Le blé russe poursuit son mouvement baissier engagé depuis le début de la campagne 22/23, accentuant sa compétitivité sur le marché mondial.

La concurrence russe devrait freiner les exportations européennes de blé en ce début de campagne de commercialisation 2023/24, même si ces dernières sont attendues en hausse par rapport à la campagne écoulée.

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« Les exportateurs européens sont très attentifs au démarrage de la campagne export 2023/2024 face à la compétition vive des origines russes », écrivait Agritel mercredi dans une note.

De fait, le début de campagne de commercialisation, commencée ce 1er juillet, s’avère plus compliqué que l’an dernier, quand la guerre en Mer noire incitait les acheteurs à rapidement réserver du blé européen.

C’est actuellement l’ampleur de l’offre russe qui donne le la, « épongeant la demande internationale et laissant l’UE dépendante du Maroc et de la Chine », d’après des négociants relayés par l’agence Reuters.

Le blé russe est très compétitif face à l'origine française. ( © Marius Garrigue)

Après une récolte historique en 2022, la Russie détient en effet d’importants stocks de blé : 27,6 Mt, contre 14,7 Mt en début de campagne 2022/23, selon des estimations établies par UkrAgroConsult début juin.

Et la récolte 2023 est elle aussi annoncée abondante, si bien que le premier exportateur mondial pourrait fournir 46,5 Mt au marché en 2023/24 (21,6 % des échanges) selon l’USDA, un record absolu.

Pour autant, les analystes s’attendent à une hausse des exportations de blé de l’UE sur la campagne 2023/24 : 38,5 Mt selon l’USDA et 36,3 Mt selon le Conseil international des céréales, en lien avec une récolte abondante attendue entre 137 et 140 Mt.

Selon les données de la Commission européenne, les exportations communautaires de blé tendre ont atteint 31,1 Mt sur 2022/23 : une hausse de 11,6 % par rapport à 2021/22 et de 21,1 % par rapport à 2020/21. Le Maroc est devenu la principale destination du blé européen (15,1 % des exports), devant l’Algérie et le Nigéria (13,2 % et 9,1 %).

Les exportations européennes de blé tendre ont été plus dynamiques sur 2022/23 que sur les deux campagnes de commercialisation précédentes. ( © Commission européenne)

Le Maroc sera à nouveau un enjeu important pour les exports européens en 2023/24 : l’Office des céréales du pays va subventionner l’importation de 2,5 Mt (au maximum) de blé meunier entre le 1er juillet et le 30 septembre, rapporte Reuters. Ceci pour les origines russes, ukrainiennes, françaises, allemandes, argentines et étasuniennes.

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