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En pomme de terre, l’industrie rit, la fécule pleure

Le GIPT réunit les organisations nationales des producteurs et des industriels des branches « féculerie » et « transformation ».

[Contenu proposé par La Pomme de terre française] En assemblée générale le 6 décembre à Paris, le GIPT, le groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre, a fait le point sur les deux secteurs qu’il couvre, à l’opposé l’un de l’autre…

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Avec l’arrêt de la féculerie d’Haussimont, les chiffres de la filière fécule française pour en 2023-2024, n’ont jamais été aussi bas. 16 270 ha plantés par 780 producteurs contractants, contre 24 300 ha en 2018-2019 ; 667 505 t de pommes de terre livrées, contre 1,1 Mt deux ans auparavant ; 41 t/ha de rendement à 17%, contre 57 t/ha en 2014-2015…

La seule consolation vient du fait que la fécule redevient un amidon premium valorisé à plus de 1 000 € la tonne d’amidon en juillet 2024, alors que ceux de blé ou de maïs frôlent tout juste les 500 €/t. « Ce qui donne des perspectives à l’industrie fécule et aux producteurs », notait Bertrand Ouillon, directeur du GIPT, lors de l’assemblée générale de la structure le 6 décembre.

Deux tiers des surfaces de pommes de terre destinés à l'industrie

À l’inverse, la filière industrie, produits surgelés, déshydratés et chips principalement, poursuit sa hausse. « Deux tiers des surfaces de pommes de terre en France sont désormais destinés à l’industrie », rappelle le GIPT. 1,61 Mt de pommes de terre a approvisionné les usines en 2023-2024, soit + 13 % en un an. Ces tonnages sont valorisés à 66 % en produits surgelés, 14 % en chips, 13 % en déshydratés et 6 % en autres produits, dont sous vides.

En raison d’un important volume de pomme de terre exportées, notamment vers les usines belges, la balance commerciale de la filière reste toujours très déficitaire. Elle s’améliore en volume (+ 38 %) à - 184 Mt en 2023-2024, contre - 282 Mt en 2022-2023, mais se creuse en valeur (- 10 %) du fait du renchérissement des produits, à - 473 M€ contre - 427 M€ la période précédente.

Les achats des ménages dans ce secteur continuent de progresser, en valeur, entre les deux dernières campagnes : + 11 % pour les produits surgelés,  + 13 % pour les chips, + 19 % pour les purées déshydratées, + 16 % pour la 5e gamme cuite pré-emballée.

La consommation apparente (production + import - export) est en hausse de 1,5 % dans un contexte de déconsommation globale, et atteint le chiffre record de 2,12 M€ en 2023-2024.

La consommation de pomme de terre tient toujours une place importante dans l’alimentation des Français, avec près de 50 kg consommés par habitant et par an, dont 32 kg en équivalent pomme de terre de produits transformés, volumes stables depuis dix ans, et 17 kg de pommes de terre en l’état.

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