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Comparatif : Hamon ou Valls ? Deux visions de l’agriculture, et l’agro-écologie comme dénominateur commun

L'ancien Premier ministre Manuel Valls affronte l'ancien ministre Benoît Hamon au second tour de la primaire de la Gauche en vue de la Présidentielle 2017. (©DR)

Manuel Valls et Benoît Hamon s’opposeront au second tour de la primaire de la Gauche dimanche 29 janvier 2017. En matière d’agriculture, le premier inscrit son programme dans la ligne politique menée par le quinquennat de François Hollande, tandis que le second défend une transition agricole plus marquée. L’actuel ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll pourra être satisfait de voir son « projet agro-écologique » repris en héritage par les deux prétendants à l’Elysée.

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L'ancien Premier ministre Manuel Valls affronte l'ancien ministre Benoît Hamon au second tour de la primaire de la Gauche en vue de la Présidentielle 2017. (©DR)
 

Retrouvez les principales propositions exprimées par Benoît Hamon et Manuel Valls sur leur site de campagne concernant l'agriculture :

Réforme de la Pac - Europe

Benoît Hamon explique qu'il veut aller plus loin dans le verdissement de la Pac, en « négociant », dans le cadre de la réforme pour la Pac post-2020, une enveloppe de 400 M€ réservée au « financement des agriculteurs prêts à adopter le modèle agro-écologique ». Au niveau européen, « nous labelliserons les pesticides pour conditionner les subventions de la Pac au respect de hautes exigences en la matière », explique-t-il.

Manuel Valls souhaite une prochaine Pac « plus régulatrice, transformée en une politique de l’alimentation de qualité tournée vers le double respect des travailleurs du secteur agricole et des consommateurs. » Il veut par ailleurs « engager une initiative européenne sur la question de la concurrence dans le secteur alimentaire pour ne pas laisser les producteurs en état de soumission constante aux acteurs de la distribution ». Selon la formule du député de l’Essonne, « Bruxelles doit rester un acteur réactif et disponible pour l’agriculture française ».

Environnement

Benoît Hamon affiche comme première priorité de faire la chasse aux « pesticides dangereux et aux perturbateurs endocriniens ». « J’appliquerai le principe de précaution en retirant les autorisations de tous les pesticides dangereux et j’interdirai l’importation de denrées alimentaires utilisant une substance interdite en France. »

Manuel Valls envisage en la matière d'organiser une « grande conférence environnementale » à l’automne 2017 pour fixer une feuille de route « ambitieuse ». Dans cette feuille de route, des mesures seraient prises « pour lutter contre la pollution, les particules fines, les pesticides et les perturbateurs endocriniens ». « La mise en avant de l’agro-écologie est un élément fondamental d’une reprise en main écologique de l’agriculture par les agriculteurs comme par les citoyens contre les grandes intérêts des multinationales de la chimie », écrit-il.

Compétitivité – soutien aux entreprises

Benoît Hamon veut « lancer un programme d’investissements agricoles de 5 milliards d’euros pour soutenir les projets de développement agro-écologique, les circuits-courts et les coopératives et faciliter l’installation des jeunes agriculteurs qui souhaitent reconvertir des exploitations en fermes bio ou agro-écologiques. »

Manuel Valls n’a pas exprimé publiquement de propositions sur ce sujet.

Alimentation

Benoît Hamon associe son modèle agro-écologique au développement des circuits courts. La modification des règles pour la reprise d’exploitation serait aussi faite au bénéfice des « cultures maraîchères aux abords des villes ». « Je soutiendrai aussi les associations favorisant les circuits courts comme les Amap. » Selon lui, « une telle mesure permettra de créer de véritables ceintures vertes autour des villes, de favoriser le développement des circuits courts et l’autonomie alimentaire, et donc de réduire la pollution liée aux transports. »

Manuel Valls entend « continuer à réunir toutes les parties prenantes – grande distribution, banques, organisations professionnelles – pour ne jamais laisser les agriculteurs seuls face à des difficultés structurelles ».

Organisation ministérielle 

Manuel Valls veut réunir les ministères de l’écologie, de l’industrie et de l’énergie dans un ministère unique pour « coordonner les efforts dans ce domaine »

Benoît Hamon n’a pas exprimé de position précise sur le sujet.

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