Paroles de lecteurs Vendre ses grains, est-ce le métier d'un céréalier ?
Un céréalier doit-il se contenter de produire ou doit-il se préoccuper de la commercialisation de ses récoltes, voire les vendre lui-même ? Grande question, que se sont posés plusieurs lecteurs de Terre-net suite au reportage chez Emmanuel Kerckhov, agriculteur dans le Cher, qui commercialise ses céréales sur les marchés à terme. Et sur laquelle les avis sont bien tranchés. Au passage, le producteur berrichon en prend pour son grade et les coopératives aussi.
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Laurent : « Paysan bobo, ça existe ? Quand je pense à tous ces hommes et ces femmes qui se battent chaque jour sans compter leurs heures pour défendre l'image et le revenu des agriculteurs. Elle en prend un bon coup l'image. Pourquoi parler de gagner quand on a bouffé 500 à 800 euros de l'hectare. C'est lamentable. »
Julien_54 via Twitter : « Je suis toujours impressionné par les mecs qui font tout le temps mieux que tout le monde... »
BG : « Moi aussi, cette année, j'ai un prix de vente plus élevé que le prix moyen proposé par ma coopérative... Bon d'accord, je ne fais que 2 ou 3 € de plus ! Mais je ne stocke pas, je ne vais pas sur le Matif... »
Steph18 : « Bah, il faut bien faire un peu de pub pour tous ceux qui vivent allègrement autour de notre métier. »
Christophe via Twitter : « Ce n'est pas forcément qu'ils font mieux, mais en tant que céréaliers, c'est leur métier! C'est comme un éleveur qui est à fond dans la génétique. C'est à la portée de chacun ! Si c'est toi qui vends, tu gagnes la marge de l'intermédiaire ! »
Xavier : « Christophe a raison, c'est comme ça que se gère une entreprise. Un producteur, son métier c'est acheter et vendre. Après on peut déléguer, mais faut pas pleurer si on n'a que les miettes. »
BG : « Par définition, un "producteur", son premier métier, c'est "produire" ! »
Beber : « 30 € gagnés en orge fourragère... je dis bravo. Mais, ça ne va peut-être pas durer. Il faut trouver des éleveurs pour acheter cette orge. Or, ils sont de moins en moins nombreux... L'orge fourragère va finir par rester dans les cellules. »
Paysan 89 : « Quel investissement pour quel retour net, telle est la question ? S'il faut investir 100 pour au final payer l'installation de stockage, les charges et obtenir un gain proche de zéro ou négatif... Il faut laisser la commercialisation des grains aux OS et travailler avec eux, en partenariat, pour retrouver sa marge. 20 €, cela ne veut rien dire si l'on ne met pas en parallèle les coûts indirects liés à l'opération. »
encore la faute des coopératives !
Laurent : « Mais pourquoi les agriculteurs n'y ont-ils pas pensé ? Le Matif, le stockage, mais bien sûr ! Pourquoi les éleveurs laitiers ne passent-ils pas tous à 250 vaches avec méthaniseur et peut-être aussi, en plus, un petit boulot en double activité ? Cela résoudrait sans doute la crise. Les exploitants ne réfléchissent pas assez. Heureusement, d'autres le font pour eux. »
Pifetpaf : « Mettez en parallèle le petit sondage qui dit que 75 % des agris n'ont rien engagé sur le Matif. Ce monsieur ne révolutionne rien, le stockage est grandement responsable de ses gains, sûrement beaucoup plus que le Matif... »
Xavier : « C'est bête à dire mais, vu les abus de certaines coopératives, l'individualisme est la solution. »
Artigouha Herail via Twitter : « Eh, oui, les coops ruinent les agriculteurs ! Beaucoup prétendent vendre au meilleur prix pour l'agriculteur et s'engraissent avec d'autres services. Comme en politique, les décidions sont prises en petit comité et les coopérateurs sont floués. »
JFK : « C'est le rôle des coopératives que vous évoquez, mais comme vous les avez laisser disposer à leur convenance des bénéfices de cette spéculation, elles en ont profité pour les investir dans des activités annexes : jardineries, magasins d'outillage... pour y placer leur proches ou ceux de quelques administrateurs, pour s'octroyer des salaires et avantages démesurés. L'un des problèmes majeurs du monde agricole, c'est la culture de l'obscurantisme. À ce petit jeu, vous serez toujours perdants face à des magouilleurs. »
Yoann via Twitter : « Vous avez raison ! Supprimons les coops, c'était mieux quand elles n'existaient pas ! »
Trop fort : « Mais oui, on va gagner plus si on vend notre récolte au lieu de la confier aux collecteurs, négoces et coops. Il y a un truc qui ne va pas : les collecteurs qui vendent moins bien que les céréaliers eux-mêmes... Si tous les producteurs gardaient leurs récoltes chez eux, ce serait un gros bordel ! »
Florian : « Et moi, je connais des mecs qui ont fait 10 à 20 €/t de moins que leur coopérative ! »
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