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[Rentrée 2020] Enseignement agricole Concret et axé sur l'humain, il attire 2 000 élèves de plus qu'en 2019

Avec plusieurs années de recul des effectifs, l'enseignement agricole réussit à inverser la tendance en cette rentrée 2020, comme en attestent les chiffres publiés par le ministère, alors que la pandémie de Covid-19 a perturbé les démarches de renseignement et d'inscription dans les écoles en fin d'année scolaire dernière. Le résultat d'une stratégie de communication efficace, valorisant les nombreux avantages des établissements et formations en agriculture, notamment à travers des témoignages d'élèves.

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210 677 inscrits dans l'enseignement agricole pour cette rentrée 2020 (dont 5 000 en situation de handicap): malgré les craintes exprimées par Philippe Poussin, secrétaire général du Cneap (Conseil national de l'enseignement agricole privé), dans une interview début juin dernier, qui constatait un taux d'inscription dans les établissements de son réseau inférieur de 25 à 30 % par rapport à d'habitude à la même date en raison du Covid-19, près de 2 000 élèves de plus ont choisi cette filière cette année comparé à septembre 2019.

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Publiée par Enseignement Agricole Privé - CNEAP sur Lundi 31 août 2020

Le nombre d'apprentis surtout est en hausse

36 726 apprentis (8 % du total tous secteurs confondus) contre 35 086 l'an dernier, soit 1 640 jeunes supplémentaires. Le fruit peut-être de la réforme de l'apprentissage, qui avait entraîné dès sa première année d'application en 2019 une augmentation des effectifs de 16 % tout secteur confondu, grâce notamment à des modalités plus souples et des aides financières plus conséquentes.

Une amélioration après plusieurs années de baisse...

Oscillant entre 200 000 à 210 000 jeunes de 1997 à 2013, ce chiffre était repassé depuis sous cette barre avant de la dépasser à nouveau à partir de 2017, avec un pic à 215 182 puis une diminution constante ensuite : 211 678 en 2018 et 208 727 en 2019. La progression observée en cette rentrée s'avère d'autant plus méritoire alors que la crise sanitaire a contraint à annuler la plupart des portes ouvertes, a compliqué la promotion des différentes formations et écoles, et a ralenti les démarches pour s'inscrire, quel que soit le cursus choisi, agricole ou non.

... grâce à une vaste campagne de communication

Il faut dire que l'enseignement agricole, mal connu du grand public, mise à fond depuis quelques années sur la communication pour le lui faire découvrir et revaloriser son image afin d'attirer davantage d'élèves.

Promouvoir les atouts des établissements/formations

De multiples actions de communication visant à mettre en avant les avantages, tout aussi nombreux de l'enseignement agricole. Lesquels ont d'ailleurs été détaillés par le réseau Cneap dans une série de vidéos publiées sur Youtube, via les témoignages de plusieurs de ses élèves.

Pratiquer dehors pour assimiler. Amandine, bac STAV.

Comme le dit Amandine, 17 ans, en Bac STAV : « J'ai besoin de pratiquer dehors pour assimiler et concrétiser ce que j'ai vu en classe. » Dans sa section, elle apprécie « les stages et les sorties tous les vendredis après-midi ». Ainsi, regarder des osthéopathes intervenir sur les animaux lui a « donné envie de faire pareil ». De plus, « les laboratoires sont très bien équipés ». Par ailleurs, les lycées disposent le plus souvent d'une exploitation agricole et organisent fréquemment des rencontres avec des professionnels.

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Lucie, en Bac pro Sapat, a effectué un stage à l'étranger, en Finlande. Au-delà de l'expérience concrète, il lui a fait gagner « en autonomie, dans son travail et la vie de tous les jours », même si elle est partie avec trois camarades. « Voyager, c'est là où on apprend le plus. Le vivre à plusieurs, c'est génial ! ». 20 000 apprenants bénéficient ainsi chaque d'année de la mobilité à l'international, dont 5 000 à 6 000 via Erasmus. Les actions de solidarité, au sein d'association, en particulier à destination d'autres pays dont l'Afrique, sont aussi encouragées.

Amandine, qui reconnaît « ne pas être encore prête et avoir besoin de s'instruire davantage » avant d'entrer dans la vie professionnelle, insiste aussi sur ce point.

Les professeurs sont à l'écoute et nous soutiennent. Victor, 3e.

« Les professeurs sont à l'écoute. Ils nous soutiennent, ne nous laissent jamais seuls et nous poussent à toujours faire mieux, c'est très motivant, explique Victor, 15 ans, en 3e, qui apprécie également les classes peu chargées qui permettent aux enseignements de se suivre chaque élève.

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« On est tous solidaires », ajoute-t-il.

De très bons souvenirs. Anthony, BTSA.

Anthony, 25 ans, diplômé d'un BTSA "aménagements paysagers", se souvient de l'ambiance à la fois conviviale (pratique d'activités, notamment sportives, jeux de société, sorties entre copains) et studieuse, où l'on peut se concentrer plus facilement sur ses devoirs que chez soi et s'entraider entre élèves. « Même si c'est dur au début d'être loin » de sa famille et ses amis, il en garde de « très bons souvenirs ». « On s'est bien marré », résume-t-il.

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Une expérience en plus, poursuit Anthony. 

« Quand on sait le métier que l'on veut exercer, ça apporte une expérience en plus et la confiance en soi. On progresse plus vite », témoigne Anthony, qui travaille depuis cinq ans dans l'entreprise où il a été apprenti.

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