Bagarres lors d'une manifestation pour José Bové à Rodez

Le calme est revenu en début d'après-midi. Les militants de la Confédération paysanne, d'ATTAC, de syndicats et de partis de gauche s'étaient rassemblés en fin de matinée devant le siège de la RAGT, qui effectue des expériences sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Les manifestants réussissaient d'abord à envahir les pelouses pour un face à face tendu avec un escadron de gendarmes mobiles, qui valait quelques coups de matraques à un cameraman de France 3.

Une vingtaine des manifestants débordant les forces de l'ordres se retrouvaient ensuite dans le hall de la RAGT face à des cadres de l'entreprise. Les gendarmes mettaient fin à la bagarre en s'interposant et en diffusant des gaz lacrymogènes.

Les manifestants se sont ensuite rendus à la prison de Rodez aux cris de "Libérons José", ont planté le drapeau de la RAGT au-dessus de la porte d'entrée et lancé des plaquettes d'information de la société par-dessus le mur d'enceinte.

Cette double manifestation avait pour but d'expliquer que "ce sont les OGM qu'il faut emprisonner et pas les syndicalistes", a déclaré Jean-Emile Sanchez, secrétaire national du syndicat paysan.

"Nous allons poursuivre notre pression et l'épreuve de force en continuant par exemple d'empêcher le gouvernement de fonctionner", a ajouté M. Sanchez, en se réjouissant de l'annulation de la visite vendredi de la secrétaire d'Etat à la précarité, Dominique Versini.

"La France d'en bas sera tous les jours dans la rue", a-t-il conclu en prévoyant d'autres actions dans toute la France ces prochains jours et une grande manifestation interrégionale samedi à Millau (Aveyron).