Manifestation de salariés de Volailles de France à Trémorel

Les 350 salariés de l'usine se sont mis en grève mardi matin au moment où s'ouvraient des négociations entre la direction et les syndicats "sur un début de plan social", a expliqué à l'AFP Joseph Pennors, de la CFDT.

Les manifestants, regroupés dans un premier temps devant l'usine pour "faire pression", ont ensuite installé un barrage filtrant sur la RN 164, entre Quimper et Rennes, avec distribution de tracts. Selon la gendarmerie, quelque 150 salariés ont ainsi perturbé la circulation, entraînant 2 km de bouchon dans les deux sens.\n "La décision de fermeture est incompréhensible: si le groupe Gastronome, auquel appartient Volailles de France, a des problèmes financiers, notre usine de Trémorel gagne de l'argent", a souligné M. Pennors.

"On a du mal à comprendre qu'on ferme une usine entière. Il s'agit d'une mono-industrie en Centre Bretagne, c'est tout un pays qui est en train de +crever+", a-t-il ajouté.

La CFDT appelle à une nouvelle grande journée d'action "pays mort" le 20 septembre.

L'usine est la propriété du groupe Gastronome, né du rapprochement des coopératives Cana et Caval dans les Pays de la Loire. Elle produit des escalopes, brochettes et rôtis sous la marque Douce France.

La direction avait annoncé le 18 juillet la fermeture du site, justifiant son désengagement par la concentration de la découpe de volaille sur les trois autres sites du groupe.

La direction n'était pas joignable mardi.