Maigre production vendue au premier marché officiel de Lalbenque

Au total, 10 paniers de "diamant noir" ont été vendus. Les professionnels ont payé de 500 à 700 euros le kg et les particuliers de 700 à 800 euros le kg. L'an dernier, lors du premier marché de Lalbenque, il s'était vendu 50 kg de truffes à des prix allant de 200 à 500 euros le kg. "La production cette année sera nettement en dessous des deux tonnes de l'an dernier (ndlr: vendues sur le marché de Lalbenque) mais il est impossible de chiffrer la baisse, car la truffe est un champignon très capricieux", a confié Jean-Paul Vincens, le président du syndicat des trufficulteurs de la région de Lalbenque.
Les prix sont en hausse mais il n'y a pas eu de flambée au delà des 1 000 euros/kilo car "on constate une qualité en baisse", a précisé M. Vincens. La sécheresse du printemps puis la canicule de l'été ont été défavorables à la formation de truffes qui ont besoin à la fois d'humidité et de chaleur pour se développer. Selon M. Vincens, seules les truffières qui ont pu être arrosées pendant l'été vont produire "des quantités raisonnables".
Le premier marché aux truffes de Dordogne, lundi matin à Saint-Alvère avait connu le même sort que Lalbenque avec 12 kilogrammes vendus seulement contre 43 kilos au premier marché de 2002. Dans le Périgord, les prix du "tuber mélanosporum" de première catégorie (5 kilos en vente) ont flambé entre 700 euros/kg, pour la vente en gros, et 1 000 euros/kg au détail. En 2002, la France a produit 35 tonnes de "tuber melanosporum" ou truffes noires du Périgord contre 15 tonnes en 2001, une mauvaise année déjà marquée par une trop grande sécheresse.