Bricout-Delbeck : aucun repreneur ferme deux jours avant l'échéance

"Dans un contexte de pénurie de raisin conjoncturelle et structurelle on assiste actuellement à une guerre entre les grandes maisons de négoce pour les 400 ha d'approvisionnement en raisin dont disposait le groupe", explique de son côté Bernard Beaulieu, secrétaire général de l'intersyndicat CGT du Champagne.

Une solution de reprise globale par les maisons Mumm (Allied Domecq), Vranken-Pommery, Moët-et-Chandon (LVMH) en association avec la Coopérative Régionale des vins de Champagne (ex-Jacquart), a été parrainée par la direction du Syndicat général des vignerons (SGV) au nom de la coopération d'une inter-profession qui a fait la richesse de la Champagne depuis 50 ans.

Mais elle se heurte à une concurrence effrénée des autres maisons (Boisel-Chanoine, Marne-et-Champagne...) parties en quête de raisin, en contexte de pénurie annoncée.

Le projet du SGV a donc été contrebattu par les courtiers des autres maisons qui surenchérissent systématiquement les uns sur les autres pour s'assurer des contrats d'approvisionnement chez le vignerons "libérés" par la mort du groupe Martin. La viabilité de la reprise, calculée autour de 300 ha d'approvisionnement, s'en trouve de ce fait remise en cause.