Faute de mise aux normes, les 13 salariés d'une usine de rillettes licenciés

Le patron, Alain Hippert, a expliqué à l'AFP qu'il n'avait pas les moyens de réaliser les investissements nécessaires à la mise aux normes réclamée par la Direction des services vétérinaires (DSV) qui avait demandé début août la fermeture de l'usine "en urgence".

La DSV avait effectué une visite à l'usine en pleine canicule et avait découvert que la chaîne de production ne répondait aux normes d'hygiène minimales.\n Faute de pouvoir réaliser l'investissement estimé par lui à 200.000 euros, Alain Hippert a décidé de fermer l'usine et de licencier les 13 salariés dont certains étaient employés depuis 22 ans dans cette PME qu'il avait rachetée en 1996.

"Je ne peux plus travailler, je n'ai plus de clients depuis la fermeture de l'usine. Dans notre secteur, les demandes se font au quotidien", s'est défendu Alain Hippert qui a refusé de dévoiler le chiffre d'affaires de l'usine.

"Faux !", répond Dominique Piron, responsable de la CGT Sarthe qui a conseillé les 13 salariés. "On le tient pour responsable de la situation. L'usine a un bon carnet de commandes. En trois ans, ce patron voyou a triplé la production, mais il dit qu'il n'a pas les moyens d'en améliorer les conditions", s'indigne-t-il.

Selon une salariée, la DSV avait déjà visité l'usine à plusieurs reprises et demandé l'amélioration des conditions des production.