Le critique américain Robert Parker maintient ses dégustations de vins français

"Les sentiments anti-français sont grandement exagérés par la presse américaine qui s'efforce de provoquer la polémique", estime M. Parker dans une note écrite à l'AFP.

Comme chaque année, le critique compte passer dix jours dans la région vers la fin du mois pour déguster les primeurs 2002 en vue de l'édition annuelle de son Guide des vins de France.

Ces dernières années, les notations du Guide Parker et les critiques du "The Wine Advocate" (40.000 abonnés dans 38 pays, dont les USA) ont considérablement influencé la cote des bordeaux, divisant la région en deux camps, les "pro" et les "anti-parker".

En février, la mise en examen de sa principale collaboratrice française pour "faux et usage" et "recel d'abus de confiance" dans une affaire de malversation au sein du groupe viticole belgo-néerlandais Geens, a créé des remous sur la place bordelaise.

Hanna Agostini, ancienne avocate bordelaise reconvertie dans le conseil, lui sert depuis longtemps de relais pour l'organisation des dégustations et la traduction de ses écrits.

"Je pense que Madame Agostini sera totalement innocentée et il sera prouvé qu'elle a été victime de forces qui essayent de jeter le discrédit sur elle et, je suppose, sur moi", estime M. Parker.

En 2002, les ventes de vins de Bordeaux aux Etats-Unis ont enregistré une progression de 28% et atteint 170.000 hectolitres. En valeur, la hausse est de 13%, les vins de consommation courante s'exportant mieux que les grands crus, selon les chiffres du comité interprofessionnel des vins de Bordeaux.