Interbull mai 2003 : Une cohérence satisfaisante (par Jacques Boully, Upra Prim'holstein France)

Notons que ces résultats, pour chaque pays, dépendent à la fois de la dimension de leur schéma de sélection mais aussi de son efficacité. Ils permettent de mesurer objectivement le rôle que peut jouer chaque pays sur le marché de la génétique Holstein.

En lait, les 156 taureaux dont l'index est égal ou supérieur à 1650 Kg se répartissent entre 10 pays. Les USA arrivent en tête avec 61 taureaux. La France tient la deuxième place avec 22 taureaux suivie des Pays Bas, 19 taureaux et de l'Italie, 18 taureaux. Les Anglais en affichent 10 tandis que les Allemands et les Danois n'en ont chacun que 9. La supériorité des USA sur le critère quantité de lait est incontestable. Il est aisé de prévoir que cette situation se maintiendra dans le temps car la plupart des autres pays intègrent dans leurs objectifs de sélection d'autres critères qui ne sont pas favorables à la quantité.

En Inel, les 114 taureaux dont l'index est supérieur ou égal à 55 se répartissent également entre 10 pays. Rappelons que cet index composite concerne la production avec majoritairement la quantité de matière protéique mais aussi un peu de matière grasse et un poids plus léger, mais significatif, au taux protéique et butyreux. Cet index composite est propre à la France. Ce sont les Pays Bas qui répondent le mieux à cet objectif puisqu'ils obtiennent 36 taureaux à index supérieur ou égal à 55 suivis de la France et des USA respectivement à 22 et 21 taureaux. On remarque après, l'Allemagne avec 11, la Grande Bretagne 9, l'Italie 5 et le Danemark 4. Les Pays Bas ont toujours montré un niveau génétique de taux protéique relativement élevé qui explique ce résultat compte tenu d'un niveau quantité de lait très proche de celui de la France bien qu'inférieur.

L'examen des résultats sur le composite ISU est assez réconfortant. En effet, la France tient la 1ère place avec 42 taureaux, les Pays Bas étant en 2ème place avec 34 suivis des USA avec 33. Viennent ensuite l'Allemagne avec 24, l'Italie 14, le Danemark 9 et la Grande Bretagne 6.
Notons l'absence d'un acteur pourtant très actif sur le marché international de la génétique : le Canada. Il affiche 5 taureaux avec un index lait supérieur ou égal à 1650 Kg mais aucun pour le critère quantité de matière protéique supérieur ou égal à 45 ainsi que pour le critère ISU égal ou supérieur à 150.
Rappelons que l'ISU est un composite dans lequel la production est à parité avec les caractères de rusticité et de morphologie fonctionnelle. Notre 1ère place sur ce critère rapproché de notre 2ème place sur les critères lait et INEL mettent en évidence notre relative bonne situation pour les critères de rusticité et de morphologie fonctionnelle. Il est heureux que nous obtenions un tel résultat puisque ce classement dépend d'une règle du jeu que nous avons fixé à travers l'ISU, à savoir l'objectif de sélection. Il y a donc une bonne cohérence entre les objectifs de sélection que s'est fixé la France et les orientations de son schéma de sélection.

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