Les agriculteurs asiatiques réclament davantage de parité

Les aides publiques accordées dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) ne doivent pas "porter préjudice aux agriculteurs de pays comme ceux d'Asie où les paysans ont généralement de petites exploitations et ne disposent que de très peu de soutien de la part de leurs gouvernements", a souligné un responsable agricole pour l'Asie, le Philippin Raul Montemayor.

Mais le président du Groupe de coopération des agriculteurs asiatiques (AFGC) a reconnu que les aides publiques permettaient de préserver la sécurité alimentaire ainsi que des emplois.

M. Montemayor s'exprimait vendredi à l'issue d'un séminaire de réflexion entre organisations agricoles européennes et asiatiques, organisé à Bruxelles.

La réunion, la première du genre, se tenait sous les auspices de deux organisations représentatives des agriculteurs européens, le COPA et le COGECA.

Selon Raul Montemayor, les agriculteurs dans les pays en voie de développement sont incapables de faire face à la concurrence de la production des pays européens, aux Etats-Unis ou au Japon, les forçant à diminuer sans cesse leur prix et les acculant à la banqueroute.

La réunion de Bruxelles se tenait en prévision d'une réunion, le mois prochain à Tokyo, de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l'agriculture.

L'AFGC représente des agriculteurs et coopératives d'Inde, Indonésie, Japon, Malaisie, Philippines, Corée du Sud, Sri Lanka, Thaïlande et Vietnam.