Varsovie s'inquiète du déroulement des travaux sur le traité d'adhésion

"Les décisions prises lors du sommet de Copenhague ne trouvent pas de se reflètent pas de façon adéquate dans les travaux au niveau technique, au niveau des experts", a dit Leszek Miller, cité par l'agence PAP.

Varsovie s'inquiète particulièrement des travaux sur les textes régulant la question des aides directes destinées aux agriculteurs polonais.

"Nous avons décidé encore avant le sommet de Copenhague que les aides directes seront distribuées de façon simplifiée, c'est-à-dire, selon la surface de l'exploitation. Maintenant, les experts (européens) essaient de nous convaincre qu'il faut changer ce système", a déclaré le Premier ministre.

"Dans mes lettres, je me suis opposé (à une telle situation) et demandé (aux hauts responsables de l'UE) que tout ce qui a été décidé à Copenhague se reflète de façon précise dans les travaux sur le traité de l'adhésion", a ajouté M. Miller.

Le Premier ministre aurait envoyé des lettres à ses homologues, danois Anders Fogh Rasmussen et grec Kostas Simitis, ainsi qu'au commissaire européen à l'élargissement Guenter Verheugen et à celui à l'agriculture, Franz Fischler, selon le quotidien Gazeta Wyborcza.

Selon l'agence PAP, d'autres problèmes subsisteraient entre Varsovie et Bruxelles dans les travaux sur les quotas laitiers et les périodes de transition sur l'achat des terres en Pologne par les étrangers.

Le Premier ministre a par ailleurs informé que Varsovie négociait avec l'UE, la possibilité de joindre au traité d'adhésion d'une déclaration garantissant à la Pologne la souveraineté de sa législation par rapport à celle de l'Union européenne dans le domaine des valeurs, de la culture, et de la protection de la vie.

Cette déclaration est proche de la position de l'Eglise catholique polonaise qui souhaite maintenir après l'adhésion de la Pologne à l'UE en mai 2004 la très restrictive loi anti-avortement.