Les élus de Parme "très surpris" et mécontents du compromis sur l'ASEA

"Nous ne pouvons qu'exprimer notre surprise à l'annonce que serait accordée à Parme une agence secondaire", ont affirmé dans un communiqué adressé à l'AFP le maire de Parme Elvio Ubaldi et le président de la province de Parme, Andrea Bori, coprésidents du comité pour la promotion de la candidature de Parme.

Le Premier ministre finlandais Paavo Lipponen a annoncé avoir trouvé un compromis avec son homologue italien Silvio Berlusconi pour partager la nouvelle Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) entre les deux pays.

Le siège principal de l'AESA serait basé à Helsinki et une seconde agence, à Parme, s'occuperait du contrôle de l'origine des produits agricoles et de la promotion de la culture culinaire européenne, selon ce compromis.

Les deux élus de Parme ont précisé attendre "des informations supplémentaires" et n'ont pas caché leur mécontentement à l'idée de n'avoir à Parme qu'une "agence secondaire chargée du contrôle de l'origine des produits agricoles et de la promotion de la culture culinaire européenne, activités qui n'ont rien à voir directement avec la sécurité alimentaire".

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi avait mis son veto lors du sommet européen de Laeken (Belgique), en décembre 2001, au choix d'une autre ville que Parme et avait froissé les Finlandais en affirmant qu'ils ne "savaient même pas ce qu'était le jambon" --spécialité de Parme, avec le parmesan--, et étaient juste bons pour les surgelés.

L'AESA, créée officiellement en janvier 2002, a dû trouver un siège provisoire à Bruxelles, en attendant une décision.

Le compromis trouvé entre les gouvernements italien et finlandais doit encore être approuvé par leurs partenaires de l'Union européenne.