Franz Fischler tente de rassurer les agriculteurs polonais

"Entrer dans l'Union n'est pas l'enfer, comme l'annoncent certains prophètes de malheur", a déclaré M. Fischler lors d'une conférence à Bruxelles.

"L'agriculture polonaise se portera mieux après l'adhésion" et Varsovie bénéficiera d'un paquet de mesures "juste et équilibré", a-t-il assuré en énumérant les différents avantages dont bénéficiera la Pologne avec son entrée dans l'Union, attendue pour le 1er mai 2004.

La Pologne se prononcera sur l'adhésion par référendum, probablement le 8 juin. Les campagnes sont particulièrement inquiètes de l'entrée dans l'Union.

Les agriculteurs polonais, a souligné Franz Fischler, profiteront tout d'abord de l'introduction de prix stables et d'aides financières communautaires, mais aussi d'aides spécifiques pour diversifier les activités en milieu rural.

L'adhésion, a-t-il fait valoir, signifiera également pour les paysans polonais l'accès de leurs produits au marché de l'Union élargie, fort de quelque 450 millions de consommateurs.

Certes, a-t-il concédé, l'élargissement aura pour corollaire un développement de la concurrence, mais les campagnes polonaises disposent d'atouts comme le faible coût de leur main-d'oeuvre.

La Pologne profitera enfin pleinement de la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) dont l'ambition phare est de séparer les aides communautaires aux exploitants et le niveau de leur production, a assuré Franz Fischler.

Dans un pays où près de 25% des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à celle de "deux terrains de football", les petits exploitants pourront bénéficier aussi de différentes aides financières communautaires, a-t-il relevé.