Plusieurs organisations réclament la "libération immédiate" de José Bové

Ces syndicats ont appelé à un rassemblement mercredi à 18H place de la Bastille à Paris pour exiger la "libération immédiate" du leader de la confédération paysanne incarcéré dimanche. Ce lundi, un rassemblement était prévu à Paris, devant le Palais de Justice, à l'initiative notamment d'Attac, dont José Bové, chef de file de la Confédération paysanne, est un des membres fondateurs. En arrachant des plants d'organismes génétiquement modifiés (OGM), José Bové "a mené une action syndicale sans violence pour alerter l'opinion publique sur les dangers des OGM. La réponse a été sans commune mesure", a estimé Brigitte Allain, porte-parole de la confédération paysanne, selon laquelle "il faut aujourd'hui relier les luttes, sur les sans-papiers, les retraites, les profs, les chômeurs, les paysans".

Michel Guerlavais (UNSA) a dénoncé "une volonté délibérée du gouvernement d'être dans une logique d'affrontement. On voit sa vraie nature, qui est de taper sur le mouvement social", a-t-il estimé.

"Nous exigeons l'arrêt de la criminalisation des actions syndicales et des mesures de répression. Le gouvernement craint un débat d'idées, et il enferme les militants", a déclaré de son côté Thierry Dumez pour la CGT.

L'UNEF (étudiants), le Syndicat de la médecine générale, le Syndicat des avocats de France, la CNT (anarchistes) et le Modef (syndicat agricole), bien que non représentés, ont fait savoir qu'ils s'associaient à la démarche des organisateurs de la conférence de presse.

Selon ces organisations, 850 maires ruraux se sont associés à la demande de grâce de José Bové et ont demandé à être reçus jeudi en délégation à l'Elysée.