Manifestation à Paris pour la libération de José Bové

Outre la Confédération paysanne, dont José Bové est l'un des porte-parole, plusieurs organisations syndicales, associations et partis de gauche étaient représentés: CGT, FSU, Attac, LCR, Verts, PCF, Mouvement de la Paix.

"Chirac en prison, José à la maison" ou "c'est Chirac qu'il faut mettre en prison pas les syndicalistes", entonnaient les manifestants tenus à distance du palais par les forces de l'ordre.

Outre les drapeaux de la LCR et de SUD, on pouvait voir une banderole signée d'Attac Chili, proclamant "libertad para José Bove".

Olivier Besancenot (LCR) a affirmé à l'AFP qu'"à la fin du mouvement social sur les retraites et dans le climat général d'intimidation créé par le pouvoir, l'incarcération de Bové est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le gouvernement a pris la grosse tête il faut le remettre à sa place", a-t-il estimé.

Gus Massiah (Attac) a dénoncé une "phase répressive forte" demandant: "peut-on donner une meilleure définition de l'intolérance que la tolérance zéro appliquée par ce gouvernement".

De son côté, Yves Comtassot, adjoint au maire de Paris et porte-parole des Verts a expliqué: "nous sommes devant le Palais de justice si mal nommé en ce moment pour venir réclamer justice pour Bové et tous les militants syndicalistes qui subissent la répression".

Il a dénoncé une "grande manipulation: on incarcère Bové aujourd'hui pour que Chirac se donne les gants de l'amnistier le 14 juillet, tout ça n'est pas sérieux, c'est la disqualification de l'Etat au plus haut niveau".

"Que fait-on aujourd'hui pour ceux qui ont saccagé le bureau de Dominique Voynet, lorsqu'elle était ministre ?" s'est-il encore encore interrogé, faisant allusion à l'action menée en 99 par un commando d'agriculteurs.