La Confédération Paysanne dans "l'expectative"

"Nous ne réagirons officiellement seulement qu'après avoir pris connaissance de la décision du procureur du parquet de faire appel ou non", a déclaré à l'AFP Nicolas Duntze, un des porte-parole du syndicat.

"La juge a autorisé José Bové à résider chez lui et à travailler à l'extérieur pour l'APAL, l'Association pour la promotion de l'agriculture sur le Larzac, qui a proposé de l'employer", avait annoncé auparavant l'avocat de José Bové, Me François Roux.

Le parquet peut faire appel de l'ordonnance de la JAP, recours qui suspend l'exécution de cette ordonnance. Le procureur a fait savoir qu'il examinait la question.

Mardi dernier, lors d'une réunion de la commission de l'application des peines à la maison d'arrêt, le procureur-adjoint du parquet de Montpellier s'était opposé à tout aménagement, estimant que le leader de la Confédération Paysanne avait déjà bénéficié du droit de grâce du président Chirac.

En attendant la décision du parquet, la Confédération Paysanne se réjouit d'une "décision de justice favorable" à José Bové.

"Cette décision ramène le cas de José Bové à un cas de traitement judiciaire normal. La Justice est sortie du problème politicien. José Bové a enfin été traité comme un détenu comme les autres", a estimé M. Duntze.

Incarcéré depuis le 22 juin à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault), José Bové, qui devait purger une peine de dix mois pour la destruction de plants transgéniques, a bénéficié de deux mois de remise de peine dans le cadre de la grâce collective du 14 juillet, plus deux mois à titre personnel accordés par le président de la République.

S'il sortait de prison ce week-end ou en début de semaine prochaine, José Bové pourra participer, selon la Confédération Paysanne, au Rassemblement des anti-mondialistes qui aura lieu du 8 au 10 août au Larzac avant le prochain sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui doit se dérouler à Cancun (Mexique) en septembre.