"La mobilisation a payé", selon le G10 Solidaires

"C'est d'abord une satisfaction pour José Bové lui-même. Sa libération est aussi à mettre au compte de la mobilisation extrêmement importante dans toute la France, pour réclamer sa libération", a déclaré à l'AFP Annick Coupé, porte-parole du G10 Solidaires.

"Cela montre que dans les situations difficiles de répression, une mobilisation large, telle qu'il y a eu ces dernières semaines, paie", a-t-elle poursuivi.

"L'acharnement du gouvernement, qui a refusé la grâce, a été déjoué. C'est une bonne nouvelle", a-t-elle ajouté, déplorant la "position extrêmement intransigeante du gouvernement - et du président de la République en premier lieu - dans cette affaire là".

"Il espérait sans doute que cela décourage les soutiens à José Bové et à la Confédération paysanne, et plus largement tous ceux qui sont attachés au droit de manifester, aux droits syndicaux dans ce pays", a affirmé Mme Coupé.

"Cela n'a pas été du tout le cas", s'est-elle félicité, jugeant qu'"une large partie de l'opinion n'acceptait pas qu'un militant syndicaliste soit en prison, pour des faits qui n'ont rien à voir avec des actes de vandalisme ou de banditisme".

"La justice a peut-être considéré que ce n'était pas une façon de régler les problèmes de fond posés par les actions menées par José Bové et la Confédération paysanne sur les OGM que de laisser des gens en prison", a commenté Mme Coupé.