José Bové fait un parallèle entre "Larzac 2003" et le rassemblement de 1973

"Il y a un parallèle avec 1973, date du premier rassemblement contre l'extension du camp militaire. Quand il avait été décidé, nous ne savions pas qu'au même moment, des ouvriers occuperaient une usine à Besançon, ceux de Lip, et le rassemblement (...) est devenu un rassemblement pour dire qu'ouvriers et paysans étaient dans le même combat", a déclaré José Bové, à la veille du début du rassemblement sur l'emblématique causse de l'Aveyron.

"Nous sommes dans la même situation aujourd'hui", a estimé le syndicaliste paysan, sorti de prison samedi.

"Ca fait près d'un an qu'on a décidé d'organiser ce rassemblement contre le sommet de l'OMC à Cancun. Et au printemps, un certain nombre de mouvements sociaux ont émergé, d'abord contre les retraites, puis les enseignants et les intermittents", a poursuivi M. Bové.

"Ils sont arrivés à se rendre compte que ce dont ils étaient victimes, c'était la même logique de marchandisation de secteurs d'activités qui n'avaient rien à voir normalement avec le commerce, et c'est pour ça qu'aujourd'hui ces mouvements se retrouvent ici", a-t-il expliqué.

Interrogé sur sa libération, il a estimé que "dans cette affaire, le droit l'a emporté sur la politique", affirmant qu'il n'avait "pas bénéficié d'une mesure particulière".

M. Bové a par ailleurs souligné qu'il n'était "pas question" pour lui de se présenter "à une quelconque élection politique".

Accrédité pour se rendre à la mi-septembre à Cancun au Mexique pour le sommet de l'OMC, il a précisé qu'il allait demander au juge d'application des peines "l'autorisation" de s'y rendre.

"Si je n'ai pas cette autorisation, nous allons décider dimanche de manifestations très importantes en France contre le sommet de l'OMC et je serai dans les rues en France contre la marchandisation de la planète", a-t-il conclu.