Des militants du DAL démontent le stand du PS à Larzac 2003

"Le PS n'a rien à faire ici, il a mené une politique de droite. Ce que fait le gouvernement aujourd'hui est dans la continuation du gouvernement Jospin, nous ne pouvions pas laisser passer cette provocation", a expliqué Jean-Claude Meunier, secrétaire fédéral du DAL, qui a revendiqué l'action au nom du groupe No vox, regroupant notamment le DAL, Droits devant et Agir contre le chômage. "On ne peut pas être au PS et de gauche", a-t-il ajouté.

Les militants socialistes, choqués par le démontage, ont ensuite entrepris de rebâtir leur stand, sous la protection du service d'ordre de la Confédération paysanne.

"On est là pour aider les altermondialistes, la région Midi-Pyrénées a donné 500.000 euros pour le rassemblement, de nombreuses mairies de gauche ont aussi contribué. Je ne comprends pas", a déclaré à l'AFP Hicham Jaafari, militant de l'Aveyron, qui ajoute : "Je suis fier d'être au PS".

"Nous déplorons ce démontage : si on veut construire d'autres mondes, il faut laisser les gens s'exprimer", a regretté Francine Bavay, responsable des Verts.

Depuis le début du rassemblement vendredi, les militants socialistes avaient été pris à partie à plusieurs reprises.

Des heurts s'étaient déjà produits entre le Parti socialiste et des militants d'extrême gauche lors de la manifestation altermondialiste à Annemasse en mai.