Ils ont indiqué qu'ils allaient faire citer pour leur défense sept témoins, selon eux importants. Ces auditions sont à la discrétion du président de la cour d'appel. José Bové, le dirigeant de la Confédération paysanne, et des militants anti-OGM arrivés jeudi soir à Grenoble, seront vendredi aux côtés des personnes poursuivies.
200 marcheurs, partis lundi de Valence (Drôme) pour soutenir les dix militants ont rejoint jeudi soir Grenoble.
Ils ont défilé en fin d'après-midi, derrière un tracteur portant des épis de maïs, accueilli au son des tambours par une foule colorée d'environ 1.000 personnes selon la police, 2.000 selon les organisateurs.
Des militants de la Confédération paysanne, des Verts, Attac, de la Ligue des Droits de l'Homme, du PC, des syndicats Sud, FSU, CGT, de la LCR et de Ras l'front participaient à la manifestation.
Poursuivis par Biogemma, laboratoire de biotechnologie, filiale de Limagrain et propriétaire de la parcelle détruite, les prévenus vont faire citer José Bové, lui-même mis en cause pour des faits similaires et Michèle Rivasi, fondatrice de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radio-activité (CRIRAD), enseignante à Grenoble.
Marc Loiselle, un agriculteur canadien, Guy Kassler, président de la Fédération nationale de l'agriculture biologique, Arnaud Apoteker, consultant pour Greenpeace Brésil, Michel Tibon-Cornillot, professeur agrégé, et Georges Apap, magistrat retraité, vont également être cités comme témoins.
Quatre des militants ont été condamnés en février dernier à des peines de 3 à 6 mois de prison ferme. Bernard Moser, 50 ans, secrétaire général de la Confédération paysanne, s'est vu infliger la sanction la plus lourde, six mois de prison ferme et 3.000 euros d'amende.
Les six autres prévenus ont été condamnés à des peines de trois à six mois avec sursis avec des amendes de 1.500 à 2.000 euros. Tous les prévenus avaient été condamnés à verser 78.000 euros de dommages et intérêts à Biogemma. |
