Byrne (Commission) brocarde Washington mais redemande levée du moratoire européen

"N'importe quel membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) peut demander à ce qu'un sujet comme celui-ci soit réglé et si les Etats-Unis font l'annonce attendue aujourd'hui, qu'il en soit ainsi", a déclaré M. Byrne.

Il a répété ses propos de la veille jugeant "un peu excentrique" l'attitude américaine. "Ce que j'ai à en dire concernant la réponse de l'UE et la mienne, c'est que je continue mon travail", a ajouté le commissaire devant la presse à l'issue de la réunion informelle des ministres européens de l'agriculture.

M. Byrne s'exprimait peu avant l'annonce officielle à Washington du dépôt prochain par les Etats-Unis et 12 autres pays d'une plainte devant l'OMC contre le moratoire européen sur les autorisations de nouveaux organismes génétiquement modifiés (OGM).

Le commissaire européen a rappelé que la mise en place effective de la législation communautaire sur l'étiquetage et la traçabilité des OGM n'attendait plus qu'un feu vert des eurodéputés, qui devrait intervenir en juillet.

"Les Etats membres qui ont demandé que cette législation soit mise en place devraient être alors satisfaits. Cela a été fait à leur demande et (...) si nous ne reprenons pas les autorisations (d'OGM), tout cet exercice me semblerait avoir été un gâchis de temps et d'argent", a-t-il ajouté.

Instauré en 1999 par 7 pays de l'Union dont la France, le moratoire européen dénoncé par les Etats-Unis a entraîné la suspension de toutes les autorisations de nouveaux OGM, dans l'attente de l'adoption d'une législation communautaire sur l'étiquetage et la traçabilité des produits contenant de tels organismes.