L'UE déterminée à se battre à l'OMC pour défendre son "agriculture de qualité"

"Nous allons nous battre sur cette question à l'OMC. Nous voulons arriver à une solution acceptable par tous", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion informelle des ministres européens de l'Agriculture.

"Ce qui nous importe, c'est que la production de qualité, qui est souvent plus chère, soit reconnue", a ajouté M. Fischler.

Il a réclamé notamment "une protection efficace pour les appellations d'origine". "Des registres devraient être prévus, que nous n'avons pour l'instant que pour les vins et spiritueux. Nous devons en avoir pour d'autres produits", a-t-il estimé, citant en exemple le jambon de Parme (Italie).

Intervenant devant les ministres des Quinze et des dix futurs membres de l'Union européenne, le commissaire avait auparavant souligné qu'"il suffisait que quelqu'un fasse enregistrer l'appellation +Jambon de Parme+ comme marque commerciale au Canada pour que le vrai jambon de Parme ne puisse plus y être vendu sous sa véritable appellation".

M. Fischler a réaffirmé à Corfou la volonté de l'UE d'obtenir, dans les négociations à l'OMC, la prise en compte jusqu'ici refusée de ses "préoccupations non commerciales".

"Nos efforts pour renforcer la qualité ont sans conteste des répercussions sur les coûts de production et par voie de conséquence également sur la compétitivité de l'agriculture européenne", a-t-il déclaré devant les ministres.

"Il serait bon que nos partenaires de l'OMC en tiennent compte. Le refus de compenser cette augmentation des coûts ou cette diminution des rendements revient ni plus ni moins à pénaliser la qualité", a-t-il estimé.

Le commissaire a rappelé au passage que son projet de réforme de la politique agricole commune (PAC), en cours de négociation entre les Quinze, proposait d'établir à l'avenir un lien entre le versement des aides directes aux exploitants et des engagements de ces derniers sur la qualité des produits.

Selon M. Fischler, le marché de l'agriculture biologique reste, en dépit d'une croissance pouvant atteindre 20% par an dans certains secteurs, "un marché niche". Le chiffre d'affaires de ces produits dépassera cependant "pour la première fois cette année la barre des 10 milliards d'euros", s'est-il félicité.


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