M. Drys appelle les Quinze et la Commission à "consentir des efforts"

M. Drys a confirmé jeudi soir à Luxembourg l'ajournement à mercredi prochain des négociations des ministres européens sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui avaient repris mardi après un premier échec la semaine dernière.
"Depuis mardi, nous avons essayé de saisir toutes les occasions d'arriver à une solution raisonnable, sans perdants ni gagnants, mais il n'est pas toujours possible d'arriver à un résultat", a constaté devant la presse le ministre grec, qui présidait la réunion.
Selon lui, "le moment n'est pas venu de trancher", faute d'avoir obtenu "le bon climat" pour une prise de décision.

M. Drys a assuré que la période allant jusqu'à mercredi prochain allait être mise à profit pour "parvenir à une solution de compromis améliorée" avec des des solutions permettant de boucler le dossier "sous présidence grecque", donc avant la fin juin.
"La Commission européenne, la présidence et les Etats membres doivent consentir des efforts pour arriver à une solution optimale", a-t-il déclaré. Mais selon M. Drys, "chacun est prêt à apporter sa contribution à la recherche d'une solution qu'il faudra trouver avant tout au niveau politique".

De son côté, le commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler a "pris acte" de la décision de suspendre une nouvelle fois la réunion ministérielle, et il a assuré que la Commission allait "faire son possible pour aboutir".
M. Fischler a redit que la réforme de la PAC doit permettre à l'UE "d'avoir une position solide" dans les négociations de l'agenda de Doha à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Interrogé sur la position de la France, qui s'est montrée très opposée aux différents projets de compromis présentés cette semaine, M. Fischler a fait remarquer qu'"un seul Etat membre n'est pas responsable" de l'absence de compromis "car un pays seul ne peut pas bloquer une décision".
Questionné enfin sur l'hypothèse de voir le dossier de la PAC être évoqué au sommet européen de Salonique, M. Drys a indiqué qu'en tant que ministre grec de l'Agricluture, il n'était "pas en mesure de répondre". "Je n'ai pas de ligne directe avec Salonique", lui a fait écho le commissaire Fischler.