"Très vives préoccupations" du COPA et du COGECA

"Le projet actuel de compromis entraînerait le démantèlement du modèle européen d'agriculture multifonctionnelle et durable et la renationalisation de la PAC", ont estimé dans un communiqué les présidents du COPA et du COGECA, respectivement Peter Gaemelke et Marcus Borgstrom.

Le projet actuel de compromis, poursuivent-ils, "mettrait en danger le maintien de la production dans de nombreuses régions et la compétitivité de l'agriculture européenne, à un moment où l'Union européenne est mise sous pression dans le cadre des négociations de l'OMC, pour ouvrir ses marchés".

Les responsables du COPA et du COGECA ont demandé enfin que, "quel que soit le résultat des négociations", l'Union européenne défende cet accord dans les négociations à venir à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), "de façon à ce que les agriculteurs européens n'aient pas à payer deux fois".

Peter Gaemelke et Marcus Borgstrom considèrent en outre que le compromis en cours de préparation "va entraîner toute une série de distorsions de concurrence entre Etats membres, régions et secteurs. Ceci est inacceptable et met en cause le marché unique".

Les ministres de l'Agriculture de l'UE doivent se retrouver mercredi pour une troisième série de négociations sur la réforme de la PAC.

Les débats butent avant tout sur deux aspects clés du projet de la Commission européenne: le découplage, qui consiste à supprimer le lien entre le montant des aides directes versées aux agriculteurs et le niveau de leur production, ainsi que la baisse des prix d'intervention sur les céréales et les produits laitiers à partir desquels l'UE soutient les agriculteurs en cas de chute des cours.