Les salariés de Martell arrêtent leur grève de la faim

"Cette action devenait trop lourde pour nous et pour les collègues qui nous accompagnaient jour et nuit, a expliqué Gérard Faure. Il y a un taux de fatigue important".

La semaine dernière, un des trois grévistes avait déjà cessé le jeûne, lancé pour dénoncer la cinquantaine de "départs contraints" inclus dans les 114 suppressions de postes annoncées par la direction.

"Nous avons créé une forte mobilisation, notre objectif reste la reprise des négociations", a souligné Gérard Faure en annonçant la poursuite des débrayages au sein de Martell.

La grève de la faim a été levée alors que le tribunal de grande instance d'Angoulême a débouté le comité d'entreprise, les syndicats CGT et FO de leur demande d'annulation du plan de sauvegarde de l'emploi présenté par la direction de Martell and Co.

Les salariés, qui dénoncent le manque de consultation et "la faible implication du groupe Pernod-Ricard, dont les résultats financiers atteignent un niveau record", jugeaient les mesures sociales "insuffisantes car incomplètes et imprécises".

Le tribunal n'a pas retenu leurs arguments. Début mars, la Direction départementale du travail et de l'emploi n'avait émis aucune objection au dispositif présenté par la direction.

La grève de la faim a reçu un large soutien de leurs collègues, des syndicats syndicales mais aussi de la population locale. Mardi, une ultime manifestation de solidarité avait rassemblé plus de mille personnes.