Une avancée mais pas d'impact en termes d'accès aux marchés (Berne)

Quant à la dimension de la réforme de la PAC (politique agricole commune), "il est prématuré d'évaluer son impact. Nous pouvons dire aujourd'hui qu'elle a un impact sur la position européenne sur les soutiens internes mais certainement pas sur l'accès aux marchés", a-t-il dit.

"Il s'agit certainement d'une contribution" au processus de négociations agricoles, mais, "comme les exportateurs agricoles (NDLR: notamment le groupe de Cairns) mettent l'accent sur l'accès aux marchés, l'accord de Luxembourg "ne crééra pas un surcroit de souplesse".

"N'oublions pas que, dès l'an prochain, dix nouveaux membres seront dans l'Union européenne, cinq d'entre eux étant déjà de puissants producteurs agricoles", a-t-il dit, en notant que ces pays chercheront à vendre leurs produits dans l'UE, et que la Commission devra "équilibrer" les intérêts internes et externes.

Luzius Wasescha a exprimé vendredi "quelques doutes" concernant un accord sur les modalités des négociations agricoles à la conférence de Cancun, en septembre, mais il n'a pas exclu qu'un texte négocié sur les points essentiels soit prêt avant la conférence, qui se tient début septembre.

M. Wasescha, dans un compte-rendu écrit de la réunion restreinte de Charm El-Sheikh (Egypte), qui s'est tenu le week-end dernier, a relevé les mises en garde des Etats-Unis et de l'Union européenne --cette dernière en termes plus nuancés--, qui ont prévenu qu'en cas d'impasse dans les négociations, ils pourraient se tourner vers les accords régionaux et bilatéraux.

"Ce message s'adresse principalement aux PVD obstructionnistes qui pourraient se trouver complètement marginalisés si les initiatives régionale et bilatérale devaient se substituer à la conférence multilatérale", indique le document suisse.