Le Tchad souhaite aboutir à un accord sur le coton avec l'UE

Le Tchad avec trois autres pays africains producteurs de coton (Burkina Faso, Mali et Bénin) ont bloqué un accord global à l'OMC, la semaine dernière à Cancun, au Mexique, après n'avoir pas obtenu l'annulation des subventions cotonnières aux agriculteurs des pays riches, particulièrement américains.

"Ca a été une préoccupation pour nous, mais nous pensons qu'avec l'aide de la France et en nous tournant vers l'Union européenne dans un premier temps, avant de venir aux Américains, nous trouverons une solution, ne serait-ce qu'une solution partielle", a ajouté le président tchadien.

Ces quatre pays demandent à l'UE de reprendre les discussions sur le coton dans la perspective des négociations multilatérales de l'OMC. Les ministres des Finances de la zone franc ont dit mardi vouloir parvenir "rapidement" à un accord à l'OMC en faveur de ces pays africains pauvres.

Le président Chirac a apporté son soutien à cette démarche et "a proposé de sensibiliser ses partenaires européens" aux préoccupations des pays sub-sahariens producteurs de coton, a déclaré l'Elysée après l'entretien qui a été suivi d'un déjeuner à l'Elysée.

M. Deby achève samedi en France une visite de quatre jours qui lui a permis de rencontrer les dirigeants français et des responsables économiques. Sa dernière visite officielle en France date de 1997. "Je regagne N'djamena satisfait de mon séjour et avec de bonnes perspectives de coopération dans tous les domaines avec la France", a-t-il dit.

La présidence française a ainsi indiqué que M. Chirac avait informé son homologue tchadien que la France avait décidé d'accorder au Tchad une aide de 4 millions d'euros au titre de l'ajustement structurel en vue d'édifier des centrales électriques. La France est depuis très longtemps impliquée tant au plan économique que militaire dans ce pays d'Afrique centrale de 7 millions d'habitants, l'un des plus pauvres de la planète.

L'opération Epervier, présente depuis 1986, comprend 950 militaires français qui apportent notamment une assistance logistique à l'Armée nationale tchadienne (ANT), en lutte contre les rebelles au nord du pays.

D'autre part, interrogé sur son état de santé, M. Deby a affirmé: "je me porte bien", mais a ajouté que "même sans être malade, c'est normal de passer des examens pour savoir où en est sa santé". Le président tchadien s'était rendu à Paris en juillet et en août pour des soins.