Bruxelles pour une loi sur les ajouts de vitamines dans alimentation

"Les personnes qui privilégient des denrées alimentaires fortifiées avec des vitamines et des minéraux devraient être assurées d'avoir à leur disposition des produits sûrs, étiquetés de manière claire et précise, afin d'éviter tout risque de surdosage en vitamines", a estimé le commissaire européen chargé de la Santé, David Byrne, cité par le communiqué de presse de la Commission.
La proposition de règlement, qui va être soumise au Parlement européen et aux Etats membres, établit une liste de vitamines et de sels minéraux que les fabricants auront le droit d'incorporer dans leurs produits.
Des teneurs minimales et maximales européennes pour ces différents nutriments seront fixées, sur la base notamment d'avis scientifiques indépendants fournis par l'Agence européenne sur la sécurité alimentaire (AESA).
L'AESA recevra également mandat pour examiner de plus près si l'absorption de ces substances en grande quantité présente ou non un danger. La proposition de règlement interdit l'adjonction de vitamines ou minéraux dans des aliments frais tels que les fruits, les légumes ou la viande, et dans les boissons alcoolisées.
La Commission européenne rappelle que l'adjonction de vitamines et de sels minéraux aux produits alimentaires peut être utile pour la santé publique, dans la mesure ou "les citoyens de l'Union européenne n'ont pas un régime alimentaire leur apportant tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin".
Ainsi, "les céréales pour petits déjeuners enrichies en fer sont devenues dans les années 1990 la principale source de fer dans les régimes alimentaires des jeunes enfants au Royaume-Uni, remplaçant la viande qui en était la principale source dans les années 50", selon la Commission européenne.