La direction de cette coopérative, regroupant 2 700 producteurs de lait, met en avant un "contexte économique difficile" pour expliquer des mesures de restructuration, touchant en particulier sa filière 3A-SA (lait et produits frais). "Le contexte est très difficile avec la concurrence des produits allemands, la PAC et la baisse du prix du lait", a avancé Henri-Jacques Buchet, le directeur général du groupe. Les syndicats CGT et CFDT, qui font état de pertes de 12 millions d'euros en 2003 pour 3A-SA, dénoncent "des erreurs de stratégie, des malversations (...), des salaires de cadres scandaleusement élevés (...) qui ont conduit l'entreprise au bord de la cessation de paiement". 3A-SA est la plus grosse filière du groupe qui comprend aussi une branche fromages (Fromageries occitanes), une branche de produits glacés et surgelés (maison Boncolac) et une activité de produits industriels dérivés du lait à destination des animaux. Dans le cadre de la restructuration de 3A-SA, quatre usines espagnoles ont été cédées à Lactalis et l'usine de Pau (lait conditionné et fromages) a été vendue à Sodiaal, ont précisé les syndicats. La société des eaux d'Alet (eau minérale) dans l'Aude et l'usine de Rontignon (Pyrénées-Atlantiques) sont également à vendre. Le groupe 3A emploie 2 000 salariés, dont 750 environ à Toulouse, et a réalisé en 2003 un chiffre d'affaire d'environ 1 milliard d'euros. |
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