"La PAC continuera d'évoluer avec ou sans adhésion de la Turquie"

"Il n'est pas question de faire de la Turquie un citoyen de seconde zone. Elle participera à toutes les politiques de l'Union européenne", a affirmé Jacques Chirac à l'issue du sommet européen qui a fixé au 3 octobre 2005 le lancement des négociations d'adhésion avec Ankara.

"Que la Turquie adhère ou non, la politique agricole commune continuera d'évoluer", a-t-il ajouté. "La PAC n'a aucun rapport avec ce qu'elle était il y a dix ans", a-t-il souligné.

Selon les experts, le poids de l'agriculture dans l'économie turque et son retard de développement par rapport au reste de l'Union ferait, si la PAC était maintenue en l'état, exploser les dépenses agricoles de l'UE alors que celles-ci ont déjà été gelées en volume sur le prochain exercice budgétaire pluri-annuel 2007-2013.

Les conditions d'une adhésion turque définies dans les conclusions du sommet de Bruxelles incluent l'agriculture dans les domaines où pourraient s'appliquer de "longues périodes transitoires, des dérogations, des arrangements spécifiques ou des clauses de sauvegarde permanente".

Dans une allusion transparente à la Turquie, les conclusions ajoutent que les négociations avec des candidats "dont l'adhésion pourrait avoir des conséquences financières importantes" ne pourraient se conclure "qu'après l'établissement du cadre financier pour la période débutant en 2014 et les réformes financières qui pourraient en découler".