Franz Fischler souhaite "une politique de développement rural".

"Le développement rural est essentiel dans un pays comme la Roumanie qui espère devenir membre de l'Union Européenne en 2007, d'autant plus que près de 40% de ses habitants vivent à la campagne et plus de 34% de la population active travaille dans l'agriculture", a déclaré M. Fischler lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite de deux jours à Bucarest. "L'avenir de ces personnes ne pourrait pas être essentiellement lié à l'agriculture. La Roumanie devrait identifier des mesures de renouvellement, de modernisation des infrastructures, et créer toute une série d'emplois nouveaux pour ces gens", a-t-il souligné.

M. Fischler a par ailleurs regretté que Bucarest "n'ait pas d'initiative dans le domaine de l'industrie alimentaire". "L'Union européenne peut offrir un appui, mais l'initiative dépend des Roumains. Il faut identifier des niches et savoir placer les produits sur un marché communautaire avide, de plus de 450 millions consommateurs", a-t-il déclaré. "La Roumanie, en tant que pays candidat à l'Union Européenne peut désormais pénétrer le marché communautaire, sans toutefois se trouver parmi les pays les plus compétitifs", a ajouté M. Fischler.

La Commission européenne a octroyé le 6 octobre à la Roumanie le statut d'"économie de marché fonctionnelle", qu'elle s'était vue encore refuser en 2003. En négociations avec l'Union depuis le début de l'an 2000, Bucarest a été averti début octobre par la Commission européenne que son adhésion pourrait être reportée d'un an, à janvier 2008, s'il ne poursuivaient pas avec la diligence nécessaire ses préparatifs à l'Union Européenne. La Roumanie doit conclure encore ses négociations d'adhésion dans les domaines de l'environnement, de la concurrence, de la justice et des affaires intérieures, alors que la Bulgarie qui aspire également à intégrer l'Union Européenne en 2007 a déjà clos ses négociations d'adhésion en juin dernier.