Seize militants entendus pour un fauchage en soutien à José Bové

Les 16 amis de José Bové, des militants de la Confédération paysanne, d'Attac, de "Construire un monde solidaire" et de SUD, avaient été convoqués à propos du fauchage, le 19 juillet 2003 à Brax (ouest de Toulouse), d'une petite parcelle expérimentale de maïs cultivée pour le compte de la société Bayer Cropscience.

A l'époque, les militants - une centaine de personnes portant des autocollants sur lesquels était inscrit "libérons José" - soutenaient le syndicaliste, incarcéré du 22 juin au 2 août 2003 à Villeneuve-lès-Maguelonnes (Hérault).

A la suite du fauchage, Gérard Onesta, vice-président Vert du Parlement Européen, et deux autres personnes présentes sur les lieux avaient été entendus. En signe de solidarité, des militants avaient alors signé une feuille sur laquelle ils revendiquaient leur participation au fauchage.

Mercredi à Millau, José Bové, venu à son tour soutenir ses camarades, a jugé "très curieux" le moment des auditions. "Ca intervient juste 2 jours après la mise en place de l'étiquetage OGM où rien n'est réglé sur le fond, ca intervient 2 jours avant le procès en Isère de 3 paysans qui avaient fauché des OGM en 1997, et ça intervient à quelques jours des nouvelles décisions du ministre de l'Agriculture à propos des autorisations d'expérimentations", a relevé l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne. "On sent qu'il y a quelque chose de concerté au moment où l'opposition aux OGM grandit", a-t-il estimé, ajoutant que "le bras de fer continue en dépit des pressions sur les militants".