Des entreprises françaises vont oeuvrer contre la faim

"La FAO a changé de stratégie et multiplie désormais des petits projets concrets pour tenter de réduire les problèmes des 800 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim dans le monde", a déclaré Jacques Diouf, directeur général de la FAO, lors d'une conférence de presse organisée par l'ANIA à Paris. "Le secteur privé doit prendre sa place dans le développement avec des programmes moins ambitieux mais plus concrets qu'auparavant", a ajouté Charles Millon, ambassadeur de France auprès de la FAO, qui a toutefois reconnu que "les opérations simples sont complexes à mettre en oeuvre" en Afrique.

Les six entreprises françaises - qui apporteront surtout leur expertise, les financements étant apportés par les organismes mondiaux - concernées par ces programmes sont Bonduelle (conserves et légumes surgelés), Daregal (leader mondial des herbes aromatiques), CNI (leader mondial de la transformation et la commercialisation de gomme d'acacia), Laparre (noix de cajou), Eurogerm (additifs alimentaires aux farines) et Agropol (association de coopération internationale de la filière française des oléagineux, propriétaire de Lesieur) qui va oeuvrer à la relance de la filière arachide au Sénégal sur la base de l'intiative privée.

Les autres pays concernés sont le Tchad, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Soudan et le Togo. D'autres entreprises françaises agroalimentaires sont invitées à se joindre à ce "club informel", a conclu Victor Scherrer, qui vient d'être remplacé à la présidence de l'ANIA par Jean-René Buisson. Le secteur agroalimentaire - première industrie en France - a réalisé un chiffre d'affaires de 136 milliards d'euros en 2003, dont 28,8 mds d'euros à l'exportation.