L'ONF a détruit une espèce protégée dans un parc national

L'établissement public était interpellé dans une conférence de presse sur sur un communiqué de l'association écologiste France nature environnement (FNE). "Nous avons construit une piste forestière dans la zone périphérique du Parc national de la Vanoise, à la demande d'une commune (Aussois, ndlr), à un endroit où se trouvait une station (un peuplement, ndlr) d'une bruyère inscrite sur la liste rouge de l'UICN", a déclaré le directeur général de l'ONF, Pierre-Olivier Drège.

Une telle erreur "ne serait plus possible aujourd'hui", a assuré M. Drège. L'ONF a en effet adopté de nouvelles procédures environnementales qui lui ont valu d'obtenir l'ISO 14.001, un label récompensant entreprises et administrations pour leur respect de l'environnement. L'UICN (l'Union mondiale pour la nature), une association scientifique internationale basée à Genève, a établi une liste rouge des espèces les plus rares et les plus menacées, sur laquelle figure la bruyère écrasée (Erica carnea).

A titre de "compensation", l'ONF va construire une réserve forestière intégrale à une dizaine de kilomètres de là (dans la forêt domaniale de la Belle-Plinier, ndlr), dans la zone centrale du Parc national. "Ce n'est pas une compensation car la réserve est prévue depuis longtemps", a commenté un expert du dossier à FNE, Cécile Gravier. "Il faut fermer cette piste de 1,4 km, prévue pour servir au ski de fond et dont la construction a détruit un hectare de forêt et le peuplement le plus important en France de cette bruyère".


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